Le Marnwad Cynddylan ou Chant de la mort de Cynddylan est un chant gallois retrouvé dans un manuscrit du dix-septième siècle.
Mais il semblerait que ce poème date de la seconde moitié du VIIe siècle. Cynddylan vécut au milieu de ce siècle.
Il raconte la mort de Cynddylan, chef de guerre breton de la dynastie des Cynwydion, face aux Merciens. On y entend même parler d'Arthur, mort une siècle plus tôt...
Ces superbes chants gallois me fascinent...
En voilà quelques passages :
Inflexible bataille des seigneurs menaçant,
Rhiau et Rhirid et Rhiosedd
et Rhigyfarch, le généreux chef, le conducteur de char.
Je devrait me lamenter jusqu'à ce que je repose dans mon cercueil de chêne
pour la mort de Cynddylan dans sa grandeur.
(...)
Grandeur dans la bataille ! Vin civilisé !
J'implore tristement, vieux et gavé d’hiraeth.
Lorsqu’il prit le bétail de Pennawg, j'ai perdu
un courageux, inflexible, impitoyable héros.
Il avait l'habitude de partir en campagne au-delà de Tern, la terre fière.
Je chanterais ma complainte jusqu'à ce que je sois dans la terre immobile
pour la mort de Cynddylan, le renommé de Caradog.
Grandeur dans la bataille ! Aussi bon soit le destin
que Cynddylan, le chef de guerre, eut
sept cent soldats choisis dans sa suite,
Quand le fils de Pyd demandait, il était prêt !
Il n'alla pas à son mariage, il ne fut pas marié.
O Dieu ! Quelle compagnie différente, quel sombre enterrement ?
Je chanterais ma complainte jusqu'à ce que je sois avec la multitude sous terre
pour la mort de Cynddylan, de majestueuse renommée.
Grandeur dans la bataille ! Je suis si bien habitué
à tous les meilleurs poissons et bêtes,
par la violence, j'ai perdu les meilleurs guerriers,
Rhiau et Rhirid et Rhiosedd
et Rhigyfarch, généreux lieutenant sur les frontières.
Ils avaient l'habitude de repousser les dépouilles des vallées de Taff.
Les captives se lamentaient ; boiteux, le bétail mugissait.
Je chanterais ma complainte jusqu'à ce que je sois en la plus réduite terre
pour la mort de Cynddylan, célèbré sur les frontières.
Grandeur dans la bataille ! Voyez-vous cela ?
Mon coeur brûle comme un feu.
J'ai apprécié la richesse de leurs hommes
et leurs femmes. Ils ne pouvaient pas m’en rendre autant.
J'avais l'habitude d'avoir des frères. C’était mieux lorsqu’ils furent
les jeunes garnements du grand Arthur, la puissante forteresse.
Devant Lichfield, ils se sont battus,
Il y eut du sang et un combat acharné sous les corbeaux.
Les boucliers de tilleul rompirent devant le fils du Cyndrwynyn.
Je chanterais ma complainte jusqu'à ce que je sois dans le pays où je reposerais
pour la mort de Cynddylan, célèbre parmi les chefs.
(...)
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