Cela fait maintenant plus d'une demi-douzaine de partie que je joue à WAB avec en tête l'objectif d'apprendre, et non pas de gagner (tout au moins pendant la phase d'apprentissage). Bon, je ne suis guère aidé par mes partenaires, qui veulent à chaque fois essayer des nouveautés (la dernière fois règles de sièges avec tout le matos, cette fois-ci chariots scythes ..) mais c'est tout à fait normal, ils sont dans le même esprit. C'est juste un peu plus difficile pour ma pomme qui doit maîtriser beaucoup de paramètres, ce qui va à l'inverse de la méthode d'apprentissage que je souhaiterais appliquer, la méthode des petits pas. Mais qu'importe, on s'amuse, et c'est le principal. Je compte donc ce jour un match nul (ou peut-être une victoire) et une myriade de défaites logiques, puisque pendant ces parties, j'ai tenté des choses pour voir comment fonctionnait la règle. bref, je les assume totalement !
Mais hier soir, ce n'était pas pareil. J'aligne mes Achéens avec mon unité de cavalerie lourde en coin. Deux objectifs : tester le coin et, fort de tout ce que j'ai pu apprendre dans les parties précédentes, commencer à jouer. Jouer pour moi, c'est manœuvrer, y prendre du plaisir, tout en faisant abstraction des règles dont les bases commencent théoriquement à être acquises. Bref, je voulais prendre du plaisir. Et la partie a bien commencé sous ces augures là, alors que Nicolus alignait en face, pour la première fois, une armée galate tardive, "à la romaine".
Je scinde donc ma phalange en deux unités, pour gagner en manœuvrabilité, et profiter de l'ouverture apportée en ce sens par la v2 (la taille minimum des phalanges a diminué), je place mon coin, le tout protégé sur les flancs par l'unité de Thureophoroï et l'unité d'Illyriens et le front masqué par les deux unités légères (javeliniers et frondeurs). Bref rien que du classique.
En face, Nicolus aligne 3 petites unités de 12 galates équipés en légionnaires, une unité de 12 Thraces, 2 unités de tirailleurs, une unité de cavalerie légère, une unité de 3 chariots légers et un chariot scythe. La partie s'annonce passionnante. Je suis en sous-nombre mais je décide d'attaquer plein centre ces "légionnaires" en "roquant" (en 3 mouvements) mon unité de cavaliers Achéens de l'extrême droite au centre-gauche, pour qu'elle cible l'unité d'imitations de légionnaires la plus résistante, tout en essayant d'éviter, après coup, la prise de flanc. Je décide donc de refuser mon flanc droit, qui fait face à toute la cavalerie et charioterie galate, pendant que mes Illyriens auront la mission difficile d'essayer de tenir le plus longtemps possible face à ses Thraces dont l'effet des armes à deux mains est dévastateur.
Nicolus manœuvre très bien, comme à son habitude, en reculant ses "légionnaires" et en essayant d'envelopper mes ailes. Il fait charger mes thureophores qui protègent ma droite, avec sa cavalerie légère, ayant oublié que mon unité est équipée de la "thrusting spear", et se prend une tôle, mais son unité de chariots et son char scythe sont en soutien, attendant leur heure.
Mes phalanges avancent en refusant leur droite, pour protéger leurs flancs pendant que l'unité de cavalerie lourde leur passe derrière et vient se placer devant sa cible.
Nous avons manœuvré tous les deux, ce que j'attends d'un jeu, bref, je suis content ! mais plus pour longtemps...
La fuite de l'unité de cavalerie galate de Nicolus l'oblige à modifier ses plans. La situtation est maintenant ainsi, de gauche à droite : mes thureophores face à ses chariots légers, puis, à leur gauche, une phalange (plus une unité de frondeurs) face ses archers (tirailleurs), puis ma seconde phalange face à ses frondeurs, son chariot scythe et, plus loin derrière, une unité de "legionnaires" galates, puis mes cavaliers achéens face à deux unités de "légionnaires" puis mes javeliniers et mes illyriens face à ses thraces. Mes javeliniers ont rapidement fui et il ne reste plus que mes illyriens leur faisant face.
C'est à Nicolus de jouer, et là, c'est la catastrophe... Il décide de pivoter son unité de chariots et d'aller prendre de flanc ma phalange alors que je pensais que ce flanc droit était protégé par mes thureophores. Voilà la situation ci-dessous. Les chariots galates, en formation lâche, sont représentés par les rectangles bleus et ils ne peuvent pas prendre les Thureophores de flanc. Par contre, un chariot a son front qui dépasse d'un poil (disons un inch) par rapport à la ligne de front de la phalange. Et là, sans réfléchir, Nicolus amène ses trois chariots sur le flanc droit de la phalange. Je tire la gueule, argumente qu'il y a une "zone de contrôle" de un inch devant les thureophores mais on vérifie et effectivement, en traçant une ligne droite, le chariot galate d'extrême gauche peut confronter la moitié gauche de son front au flanc du phalangite le plus avancé. On peut donc, à priori, admettre qu'un phalangite est pris de flanc bien que cela me choque dans l'esprit.
Mais hier soir, ce n'était pas pareil. J'aligne mes Achéens avec mon unité de cavalerie lourde en coin. Deux objectifs : tester le coin et, fort de tout ce que j'ai pu apprendre dans les parties précédentes, commencer à jouer. Jouer pour moi, c'est manœuvrer, y prendre du plaisir, tout en faisant abstraction des règles dont les bases commencent théoriquement à être acquises. Bref, je voulais prendre du plaisir. Et la partie a bien commencé sous ces augures là, alors que Nicolus alignait en face, pour la première fois, une armée galate tardive, "à la romaine".
Je scinde donc ma phalange en deux unités, pour gagner en manœuvrabilité, et profiter de l'ouverture apportée en ce sens par la v2 (la taille minimum des phalanges a diminué), je place mon coin, le tout protégé sur les flancs par l'unité de Thureophoroï et l'unité d'Illyriens et le front masqué par les deux unités légères (javeliniers et frondeurs). Bref rien que du classique.
En face, Nicolus aligne 3 petites unités de 12 galates équipés en légionnaires, une unité de 12 Thraces, 2 unités de tirailleurs, une unité de cavalerie légère, une unité de 3 chariots légers et un chariot scythe. La partie s'annonce passionnante. Je suis en sous-nombre mais je décide d'attaquer plein centre ces "légionnaires" en "roquant" (en 3 mouvements) mon unité de cavaliers Achéens de l'extrême droite au centre-gauche, pour qu'elle cible l'unité d'imitations de légionnaires la plus résistante, tout en essayant d'éviter, après coup, la prise de flanc. Je décide donc de refuser mon flanc droit, qui fait face à toute la cavalerie et charioterie galate, pendant que mes Illyriens auront la mission difficile d'essayer de tenir le plus longtemps possible face à ses Thraces dont l'effet des armes à deux mains est dévastateur.
Nicolus manœuvre très bien, comme à son habitude, en reculant ses "légionnaires" et en essayant d'envelopper mes ailes. Il fait charger mes thureophores qui protègent ma droite, avec sa cavalerie légère, ayant oublié que mon unité est équipée de la "thrusting spear", et se prend une tôle, mais son unité de chariots et son char scythe sont en soutien, attendant leur heure.
Mes phalanges avancent en refusant leur droite, pour protéger leurs flancs pendant que l'unité de cavalerie lourde leur passe derrière et vient se placer devant sa cible.
Nous avons manœuvré tous les deux, ce que j'attends d'un jeu, bref, je suis content ! mais plus pour longtemps...
La fuite de l'unité de cavalerie galate de Nicolus l'oblige à modifier ses plans. La situtation est maintenant ainsi, de gauche à droite : mes thureophores face à ses chariots légers, puis, à leur gauche, une phalange (plus une unité de frondeurs) face ses archers (tirailleurs), puis ma seconde phalange face à ses frondeurs, son chariot scythe et, plus loin derrière, une unité de "legionnaires" galates, puis mes cavaliers achéens face à deux unités de "légionnaires" puis mes javeliniers et mes illyriens face à ses thraces. Mes javeliniers ont rapidement fui et il ne reste plus que mes illyriens leur faisant face.
C'est à Nicolus de jouer, et là, c'est la catastrophe... Il décide de pivoter son unité de chariots et d'aller prendre de flanc ma phalange alors que je pensais que ce flanc droit était protégé par mes thureophores. Voilà la situation ci-dessous. Les chariots galates, en formation lâche, sont représentés par les rectangles bleus et ils ne peuvent pas prendre les Thureophores de flanc. Par contre, un chariot a son front qui dépasse d'un poil (disons un inch) par rapport à la ligne de front de la phalange. Et là, sans réfléchir, Nicolus amène ses trois chariots sur le flanc droit de la phalange. Je tire la gueule, argumente qu'il y a une "zone de contrôle" de un inch devant les thureophores mais on vérifie et effectivement, en traçant une ligne droite, le chariot galate d'extrême gauche peut confronter la moitié gauche de son front au flanc du phalangite le plus avancé. On peut donc, à priori, admettre qu'un phalangite est pris de flanc bien que cela me choque dans l'esprit.
Les chariots chargent, donc ils pivotent auparavant puis avancent en ligne droite (bon je l'avoue, entre les mains de Nicolus, cette manœuvre était tout de même plus brouillonne), d'autant plus qu'à l'origine, les chariots sont sur une colline qui l'oblige à en positionner un comme il peut pour ne pas qu'il ne tombe. Voici donc la situation après le pivot et une fois la charge réalisée.
Bien sûr, il s'agit d'une reconstitution après coup, l'erreur de ma part est donc tout aussi possible.
Une fois au bout, Nicolus resserre son unité et la positionne ainsi (carré rouge). petite erreur de shéma, le chariot galate d'en haut se trouve clairement positionné entre l'unité des thureophores et la phalange, pas juste devant le front des thureophores) :Bien sûr, il s'agit d'une reconstitution après coup, l'erreur de ma part est donc tout aussi possible.
Comme vous l'avez noté, il décale légèrement son unité sur mon flanc de façon à ce qu'un chariot soit sur le flanc de deux phalangites ce qui lui permet d'avoir un second chariot coin à coin, donc deux qui combattent. Il argumente, à priori à raison, que comme cette unité (qui combat formée, rappelons-le !) se déplace en tirailleurs, un chariot (celui du centre ou de droite) a chargé le premier sur mon flanc et c'est celui qui était à l'extrême gauche, qui vient en débord (deux chariots ont donc "roqué"). Et à priori (même si je n'en suis pas sûr,) ce chariot du milieu avait peut-être une partie de son front derrière la ligne de front de mon unité qui n'est pas strictement alignée avec l'unité de thureophores... C'est compliqué là : bravo pour ceux qui sont tout de même parvenu jusqu'à cette étape de ma narration !
Et tel un funambule, il parvient ainsi à éviter la zone de contrôle des thureophores, tout en glissant son unité pour obtenir deux chariots en combat. Je tique, on passe du temps le nez dans la règle puis je cède. Et je me dis qu'il n'a pas intérêt à rater son combat...
Nicolus rate son combat, il gagne, mais je ne "break" pas. A moi de jouer. La situation m'est favorable. Le coin achéen charge et explose une unité de 12 "légionnaires" et je déclare une charge avec mes thureophores sur l'arrière des chariots. Et là, Nicolus me dit (après m'avoir conseillé gentiment de charger de dos plutôt que de flanc, mes réflexes DBM et AdG m'ayant fait zapper cette possibilité... ), que mon infanterie a peur et qu'il faut que je teste mon commandement ! échec au test, je suis transi donc je ne peux pas charger, de flanc ou de dos, avec une unité lourde et formée, le flanc ou le dos d'une unité de chariots engagés ! Et de plus, les thureophores ne peuvent plus rien faire...
La suite va aller vite. Les chariots vont finir par venir à bout de la phalange. Mes thureophores ayant été bloqués sur place, Nicolus peut maintenant concentrer une unité de "légionnaires" et son chariot scythe (plus un général) pour venir enfoncer ma deuxième phalange... l'effet du chariot scythe est dévastateur (conjugué avec une autre unité), volatilisant cette unité pendant que les chariots légers, qui ont mis en fuite la première phalange, finissent leur poursuite dans le dos de mes Illyriens, qui déroutent eux aussi, c'en est trop pour eux !
Voilà. En quelques minutes, une situation neutre (voire peut-être favorable), s'est transformée en déroute pour une histoire de millimétrage et une caractéristique de troupes ahurissante. Il ne me reste d'opérationnel que mes cavaliers, qui ont esquivé ne charge sur le flanc d'une unité de galates et mon unité de thureophores, qui a décidé d'aller cueillir des pâquerettes qui fleurissaient, avant la bataille, dans ces belles prairies anatoliennes...
Eh oui, de ce qu'on sait de l'époque, les chariots légers celtes ne chargeaient pas, mais ils tirallaient, puis les héros descendaient de leur véhicule et combattaient à pied. Qu'est-ce qui peut faire peur dans ce comportement historique ?
Deux conclusions s'imposent :
- Ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain. Même si le système de règles WAB est suranné et est loin d'être parfait, il est très agréable. Charge au joueur de bien apprendre les règles, à ses dépends ou non. Mieux, la simulation de comportement des différentes armées est parmi ce qui se fait de mieux. Peu de règles simulent aussi bien la légion romaine ou même la phalange. Sans compter que, contrairement au système GW dans les univers "parallèles", vous n'avez pas ce système qui vous oblige à acheter toutes les extensions, si vous voulez connaître votre adversaire, ce qui est indispensable. Toutes les armées qui peuvent s'affronter, de la même période, sont détaillées dans un seul et même livret. Si on met de côté l'aspect compétition.
- Il reste le cas particulier de ces chariots légers. Nicolus, sportivement, m'a rétorqué : il faut les comprendre les gars de GW, ce sont des Anglais et ils ont besoin de gonfler leurs unités nationales ! Il n'a pas tord, dans la forme et le fond de cette remarque. Peu importe, à partir du moment où on le sait. Cela donne un intérêt supplémentaire à cette armée, et aux adversaires de s'en protéger. Sur ce point, j'admets aussi totalement que les concepteurs aient pu faire un choix bizarre. Par contre, il reste un point qui me gène vraiment.:
Le comportement des chariots légers est en fait une exception à la règle : ils bénéficient des capacités de déplacement de tirailleurs et ils combattent avec les caractéristiques de troupes formées, sans compter qu'ils provoquent la peur. Bien sûr ceci est prévu dans le budget mais néanmoins... Ce qui me dérange énormément, c'est la possibilité de créer des exceptions à des règles qui fonctionnent très bien (tirailleurs et unités formées) et qui ouvrent ainsi la boite à pandore de comportements (d'unités, mais aussi de joueurs) illogiques, et qui vont laisser ainsi un goût amer dans la bouche de ceux qui en font les frais.
Effet secondaire : le doute, la confiance en l'avenir. Si Games Workshop, qui n'a jamais corrigé ce point de règle, qui existe depuis longtemps, généralise ces "exceptions", qu'il nous faut obligatoirement apprendre par cœur pour ne pas perdre une partie sur un comportement (d'unité) qu'il est impossible d'anticiper logiquement... Et les questions qui traversent ma tête : Est-ce la seule absurdité ? en ais-je raté d'autres qui me gâcheront mes futures parties ? Mes adversaires ne vont-ils pas me sortir, la prochaine fois, encore une capacité spéciale x, que seuls eux qui ont analysés à fond l'armée y, connaissent ? Cette règle, WAB, va t'elle pouvoir continuer à se protéger, ce qu'elle fait par ailleurs relativement bien aujourd'hui, de cette tentation terrible de créer la capacité truc-chouette à l'unité bidule, parce que le concepteur habite à côté du village des bidules, qu'il adore les jouer ou qu'il s'en fait une représentation romantique ? Je préfère continuer à garder confiance en Warhammer Historical parce que cette exception est tout sauf une généralité. Et les efforts faits pour rendre la saveur d'une nation ou d'une type de troupe sont le plus souvent méritoires voire même séduisants. Il s'agit en général d'un bonus x ou d'une compétence y (comme drill ou bien d'autres) qui sont logiques et intuitives.
Mais néanmoins... Nous avons là une grande différence entre DBM ou AdG et ce type d'approche. Ce type de "coup" ne peut pas se produire avec ces dernières règles. Les exceptions sont clairement indiquées dans la règle et, comme ce n'est pas le cas pour les chariots dans Warhammer, on n'a pas à compulser plusieurs chapitres (Chariots, fear, skirmishers et charge) qui sont tous à l'opposé dans la pagination, pour comprendre comment ce truc là fonctionne et comment, effectivement, on s'est bien fait avoir sans le voir venir...
Je continue donc à faire l'éloge de WAB mais... vivement que je puisse jouer à AdG en 28mm !!!!!
Et tel un funambule, il parvient ainsi à éviter la zone de contrôle des thureophores, tout en glissant son unité pour obtenir deux chariots en combat. Je tique, on passe du temps le nez dans la règle puis je cède. Et je me dis qu'il n'a pas intérêt à rater son combat...
Nicolus rate son combat, il gagne, mais je ne "break" pas. A moi de jouer. La situation m'est favorable. Le coin achéen charge et explose une unité de 12 "légionnaires" et je déclare une charge avec mes thureophores sur l'arrière des chariots. Et là, Nicolus me dit (après m'avoir conseillé gentiment de charger de dos plutôt que de flanc, mes réflexes DBM et AdG m'ayant fait zapper cette possibilité... ), que mon infanterie a peur et qu'il faut que je teste mon commandement ! échec au test, je suis transi donc je ne peux pas charger, de flanc ou de dos, avec une unité lourde et formée, le flanc ou le dos d'une unité de chariots engagés ! Et de plus, les thureophores ne peuvent plus rien faire...
La suite va aller vite. Les chariots vont finir par venir à bout de la phalange. Mes thureophores ayant été bloqués sur place, Nicolus peut maintenant concentrer une unité de "légionnaires" et son chariot scythe (plus un général) pour venir enfoncer ma deuxième phalange... l'effet du chariot scythe est dévastateur (conjugué avec une autre unité), volatilisant cette unité pendant que les chariots légers, qui ont mis en fuite la première phalange, finissent leur poursuite dans le dos de mes Illyriens, qui déroutent eux aussi, c'en est trop pour eux !
Voilà. En quelques minutes, une situation neutre (voire peut-être favorable), s'est transformée en déroute pour une histoire de millimétrage et une caractéristique de troupes ahurissante. Il ne me reste d'opérationnel que mes cavaliers, qui ont esquivé ne charge sur le flanc d'une unité de galates et mon unité de thureophores, qui a décidé d'aller cueillir des pâquerettes qui fleurissaient, avant la bataille, dans ces belles prairies anatoliennes...
Eh oui, de ce qu'on sait de l'époque, les chariots légers celtes ne chargeaient pas, mais ils tirallaient, puis les héros descendaient de leur véhicule et combattaient à pied. Qu'est-ce qui peut faire peur dans ce comportement historique ?
Deux conclusions s'imposent :
- Ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain. Même si le système de règles WAB est suranné et est loin d'être parfait, il est très agréable. Charge au joueur de bien apprendre les règles, à ses dépends ou non. Mieux, la simulation de comportement des différentes armées est parmi ce qui se fait de mieux. Peu de règles simulent aussi bien la légion romaine ou même la phalange. Sans compter que, contrairement au système GW dans les univers "parallèles", vous n'avez pas ce système qui vous oblige à acheter toutes les extensions, si vous voulez connaître votre adversaire, ce qui est indispensable. Toutes les armées qui peuvent s'affronter, de la même période, sont détaillées dans un seul et même livret. Si on met de côté l'aspect compétition.
- Il reste le cas particulier de ces chariots légers. Nicolus, sportivement, m'a rétorqué : il faut les comprendre les gars de GW, ce sont des Anglais et ils ont besoin de gonfler leurs unités nationales ! Il n'a pas tord, dans la forme et le fond de cette remarque. Peu importe, à partir du moment où on le sait. Cela donne un intérêt supplémentaire à cette armée, et aux adversaires de s'en protéger. Sur ce point, j'admets aussi totalement que les concepteurs aient pu faire un choix bizarre. Par contre, il reste un point qui me gène vraiment.:
Le comportement des chariots légers est en fait une exception à la règle : ils bénéficient des capacités de déplacement de tirailleurs et ils combattent avec les caractéristiques de troupes formées, sans compter qu'ils provoquent la peur. Bien sûr ceci est prévu dans le budget mais néanmoins... Ce qui me dérange énormément, c'est la possibilité de créer des exceptions à des règles qui fonctionnent très bien (tirailleurs et unités formées) et qui ouvrent ainsi la boite à pandore de comportements (d'unités, mais aussi de joueurs) illogiques, et qui vont laisser ainsi un goût amer dans la bouche de ceux qui en font les frais.
Effet secondaire : le doute, la confiance en l'avenir. Si Games Workshop, qui n'a jamais corrigé ce point de règle, qui existe depuis longtemps, généralise ces "exceptions", qu'il nous faut obligatoirement apprendre par cœur pour ne pas perdre une partie sur un comportement (d'unité) qu'il est impossible d'anticiper logiquement... Et les questions qui traversent ma tête : Est-ce la seule absurdité ? en ais-je raté d'autres qui me gâcheront mes futures parties ? Mes adversaires ne vont-ils pas me sortir, la prochaine fois, encore une capacité spéciale x, que seuls eux qui ont analysés à fond l'armée y, connaissent ? Cette règle, WAB, va t'elle pouvoir continuer à se protéger, ce qu'elle fait par ailleurs relativement bien aujourd'hui, de cette tentation terrible de créer la capacité truc-chouette à l'unité bidule, parce que le concepteur habite à côté du village des bidules, qu'il adore les jouer ou qu'il s'en fait une représentation romantique ? Je préfère continuer à garder confiance en Warhammer Historical parce que cette exception est tout sauf une généralité. Et les efforts faits pour rendre la saveur d'une nation ou d'une type de troupe sont le plus souvent méritoires voire même séduisants. Il s'agit en général d'un bonus x ou d'une compétence y (comme drill ou bien d'autres) qui sont logiques et intuitives.
Mais néanmoins... Nous avons là une grande différence entre DBM ou AdG et ce type d'approche. Ce type de "coup" ne peut pas se produire avec ces dernières règles. Les exceptions sont clairement indiquées dans la règle et, comme ce n'est pas le cas pour les chariots dans Warhammer, on n'a pas à compulser plusieurs chapitres (Chariots, fear, skirmishers et charge) qui sont tous à l'opposé dans la pagination, pour comprendre comment ce truc là fonctionne et comment, effectivement, on s'est bien fait avoir sans le voir venir...
Je continue donc à faire l'éloge de WAB mais... vivement que je puisse jouer à AdG en 28mm !!!!!
Bah ! Pour moi la messe est dite depuis très longtemps avec ce système de règles obsolètes.
RépondreSupprimerTu as vraiment un moral en béton pour continuer à les pratiquer. La somme des frustrations accumulées en les pratiquant dépassant amplement celle de la satisfaction de pouvoir trouver "facilement" des adversaires en les employant.
Pour moi, la série Warhammer est une règle pour ado, pour ceux qui découvrent mais pas pour ceux qui veulent s'investir. Vraiment trop nulle, vraiment trop n'importe quoi.
Stéphane
Bon là il faut dire aussi que la situation rencontrée était pour le moins étonnante et capilotractée. Je te rejoins néanmoins complètement sur la règle des chars légers qui me semble être l'écueil principal de WAB2. J'ai moi même un peu de mal à saisir l'ensemble de leurs règles et j'imagine que des précisions les concernant devraient apparaitre dans la future et imminente FAQ.
RépondreSupprimerPour ce qui est de la règle à proprement parler, je ne suis bien évidemment pas complètement objectif puisque je la pratique (très) régulièrement. Celle-ci reste évidemment plus ludique qu'autre chose mais elle évite (à mon sens) le phénomène du "lancer de dé unique" qui décide de tout dans AdG par exemple...
Bon en attendant, tu devrais publier cet article sur le forum WAB, ça permettrait peut-être d'éclairer certains points "mystérieux".
J-B
Effectivement Jehan, pourquoi pas.
RépondreSupprimerStéphane : tu me connais, je n'attache pas une grande importance au système de jeu, mais plutôt à l'esprit. Donc je ne vais pas m'arrêter pour ça (il faudrait jeter pratiquement toutes les règles sinon !). Il y reste de bonnes choses, et surtout un système qui est joué par des joueurs !
C'est intéressant à lire, moi qui pensait que l'on jetait tout dans la mélée sans réfléchir
RépondreSupprimerVous avez dû vous amuser quand même !
Juste une précision sur un truc qui me pique un peu les yeux: "char scythe" est la "traduction" vite faite de "scythed chariot" qui veut dire en fait char à faux.
RépondreSupprimerC'était la minute informative du professeur Siaba ;o)
Pour la règle, on verra à l'usage si on continue avec WAB. De toute façon, si il devait y avoir d'autres hérésies de ce genre (les chars légers qui causent la peur....excellent) on est toujours à temps de faire des modifications maisons (vu qu'aucun de nous ne joue en tournoi) ou de passer à une autre régle (vu qu'on a un soclage polyvalent) ;o)
Oui oui Figouze, contrairement à ce que l'on pourrait croire, c'est une règle qui permet de belles manoeuvres !
RépondreSupprimerSiaba... oui bon d'accord, autant pour moi, tu as raison, c'est char à faux (et eux, on comprend pourquoi ils font peur... surtout celui de Nicolus !!!) et effectviement il faut absolument adapter ça. Et pour une raison majeure sur laquelle je n'ai pas assez insisté : les unités en tirailleurs impliquent moins de rigueur dans leur mouvement (elle sont en formation lâche) et on est moins amené à contrôler si l'adversaire a été rigoureux (sans même parler du problème des terrains). C'est pourquoi je pense qu'une unité puissante doit avoir une formation rigoureuse de façon à éviter de se prendre la tête sur des problèmes de centimètres... Typiquement, dans le cas présent, si cela se trouve (et après coup je doute réellement) les chars qui étaient en débord n'avaient peut-être pas la possibilité de se trouver là !