samedi 21 avril 2012

Projets futurs : retour aux sources


Mes Irlandais pour AdG bientôt terminés, encore quelques figurines d'Anglo-Saxons et Vikings à peindre pour Saga et je suis déjà attiré par de nouveaux projets (sachant qu'en plus, je n'ai toujours pas attaqué mon infanterie impériale guerre de 30 ans !).
Mais deux projets m'asticotent depuis un certain temps. Et ils correspondent à un "retour aux sources". Je m'explique. Je suis issu, du côté de ma mère, d'une très vieille famille dauphinoise. Plus exactement de l'Oisans. Les Vaujany, anciennement "De Vaujany" sont attestés depuis le XIIe siècle. Je possède quelques bribes de l'histoire de ma famille personnage, dont voilà quelques lignes (les rares données en ma possession) sur les quelques personnages les plus emblématiques :
- Un fils de Guy-Rodolphe de Vaujany, qui vivait en 1147, fut tué devant Saint-Jean d'Ace, en 1197. Ne connaissant pas le nom de ce chevalier parti en croisade, je ne l'ai pas retenu dans mes projets ;
- En 1266, Bernard de Vaujany rend hommage au Dauphin puis il part en Terre-Sainte, en 1279, avec Hugues, comte d'Auxerre. Pourquoi pas pour plus tard...
- En 1371, pendant les guerres qui opposèrent le Dauphiné à la Savoie, Raymond de Vaujany est premier capitaine de la vallée (il s'agit de la vallée qui va d'Allemont à Vaujany, en passant par Oz, puis qui rejoint la Maurienne, alors Savoyarde, par un col).
Mais les deux personnages qui ont attiré mon attention, dans le cadre de deux futurs projets, sont les suivants :
- Antoine de Vaujany, capitaine de 100 hommes d'armes, et qui fut tué le 6 août 1624 à la bataille de Verneuil. Un contingent d'à peu près 1000 chevaliers dauphinois (soit une dizaine de compagnies de 100 hommes), menée par le baron de Sassenage, avait rejoint l'armée royale qui sa fit battre par les Anglais ce jour là. Ils combattaient à pied et 300 chevaliers dauphinois dont Antoine de Vaujany, furent tués ce jour là.
Enfin, encore plus intéressant :
- Gaspard de Vaujany, dit le Borgne, à cause d'une blessure qu'il avait reçue à l'oeil droit, à la bataille d'Agnadel, en 1509. Ce qui est d'autant plus intéressant, c'est que Bayard, le chevalier sans peur et sans reproche, alors jeune capitaine d'une petite compagnie d'ordonnance de 30 hommes d'armes et 60 archers (à cette époque, les archers combattaient avec des demi-lances comme cavaliers plus légèrement équipés - c'étaient de jeunes d'hommes), était Dauphinois. Il est possible que Gaspard de Vaujany ait combattu comme homme d'arme dans cette compagnie ! Et quand on lit les exploits de Bayard, à la tête de sa compagnie, dans les années 1503-1510, on ne peut qu'être tenté de se plonger dans cette époque...
Et ce n'est pas terminé ! Des 7 fils de Gaspard de Vaujany, 4 moururent au combat : Jean et Pierre de Vaujany, mort tous les deux à Rhodes, en 1522 ; Henry de Vaujany tué en 1549 pendant les troubles de Guyenne et Simon de Vaujany, chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jerusalem, tué à l'assaut de Zoara en 1552.
Où donner de la tête avec une telle famille ! Mon choix s'est porté sur deux hommes, Antoine de Vaujany, tué à Verneuil et Gaspard de Vaujany, blessé à Agnadel. Deux périodes intéressantes, la guerre de Cent ans et la quatrième guerre d'Italie (1508-13). Deux périodes charnières, entre deux modes : l'époque de Jeanne d'Arc, entre Azincourt et les réformes de Charles VII, et l'époque de Charles XII, entre Fornoue et Pavie. Si on regarde les gravures d'époques, les tenues sont hybrides.  Pour Verneuil, plus de bascinet à visière saillante et pas encore de salade avec visière articulée (les salades de cette époque commencent à avoir une ouverture directement percée dans les rebords de la salade, au niveau des yeux). Le casque le plus courant reste le bascinet avec une visière de forme plus arrondie. Par contre, l'armure est déjà le harnois blanc, de plates. Mais cette période est couverte par la superbe gamme guerre de 100 ans des frères Perry.
Pour la bataille d'Agnadel, c'est encore plus intéressant : on y voit les armures allemandes telles que représentées par Dürer, en 1505, issues de la seconde moitié du XVe siècle mais beaucoup plus fines et élégantes. Parallèlement apparait la mode de la jupette et les cimiers exubérants que l'on retrouve sur les figurines Wargames Foundry.  Pour l'infanterie, les tenues sont encore proches du corps, et les épaules, plutôt que les manches, commencent à adopter un style bouffant. Les petites coiffes de style béret commencent à se répandre, quoique beaucoup plus humbles que celles arborées par les lansquenets à l'époque de Pavie. Heureusement, entre les hommes d'armes WF, les boites plastiques Perry avec têtes en plomb italiennes, et les références scurrers de la gamme Perry guerre des deux Roses pour les Archers (demi-lances), peut-être mélangées avec des éléments de la nouvelle boite plastique de chevaliers Perry, j'aurais de quoi faire...

Reste à savoir : pour quel jeu ? Je ne me sens pas le courage d'attaquer de grosses armées : une quarantaine de figurines, OK, une centaine, non.  Je vais donc privilégier dans un premier temps l'escarmouche : Saga à partir des factions Normandes et Bretonnes ira très bien, mais je projette aussi de commander Condottiere et Medieval Warfare à Wargames Foundry pour voir ce que cela vaut. Pour AdG ou Hail Caesar, on verra plus tard si la motivation demeure !

Ci-dessous : un chevalier typique de l'époque de Verneuil par Agus McBride :
 Enfin, chevaliers (et archers) des années 1505-1510 :




5 commentaires:

  1. Pour Condottiere, voir le Psilète, il y a travaillé dessus et c'est plutôt bien, avec peu de figurines globalement et un système de campagne/progression pas mal fait apparemment. ;-)

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  2. Je vais regarder ça avec attention !

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  3. Ben non, j'aime bien ton blog moi !

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