Hier, nous avons joué, chez Nigel (en Lot-et-Garonne), la bataille de Preston (2 octobre 1862).
La règle était Carnage & Glory II, un système de jeu assisté par ordinateur. J'étais Howard, Général de l'union alors qu'en face, Ian jouait McLaws, le général confédéré.
Nigel était "opérateur de saisie" : celui qui saisit toutes les données dans l'ordinateur !
Premier constat : ce système de jeu est très intéressant (lorsqu'on a la chance d'avoir un 3e homme qui gère l'ordinateur). Les joueurs se concentrent uniquement sur la manœuvre de leurs unités, sans se soucier des points de règles, l'ordinateur gérant tout l'aléatoire et les évènements. Du coup, profitant de la puissance de l'ordinateur, le système gère des paramètres que l'on n'a pas l'habitude de simuler dans d'autres systèmes de jeu : les pertes certes, mais aussi le niveau de moral de chaque unité (en plus du moral global de l'armée) ainsi que le niveau de fatigue. Ce dernier paramètre est fondamental : les déplacements rapides, les changements de formations incessants et les combats fatiguent (voire énervent) les unités. Enfin, l'ordinateur envoie constamment des messages qui peuvent être sympathiques... Par exemple, le général untel est tombé de cheval ! heureusement, plus de peur que de mal...
(Ci-dessus : la seconde division qui tient le centre : son ordre est d'attaquer la colline occupée par les sudistes)
Mais venons en à la partie. J'ai juste eu le temps de lire rapidement les principes de jeu (notamment la fatigue). Pour le reste, quand je suis arrivé chez Nigel, tout était prêt ! Chaque division et brigade de l'union (ainsi que celles des confédérés) bien préparées à côté de la gigantesque (et superbe) table de jeu.
La règle était Carnage & Glory II, un système de jeu assisté par ordinateur. J'étais Howard, Général de l'union alors qu'en face, Ian jouait McLaws, le général confédéré.
Nigel était "opérateur de saisie" : celui qui saisit toutes les données dans l'ordinateur !
Premier constat : ce système de jeu est très intéressant (lorsqu'on a la chance d'avoir un 3e homme qui gère l'ordinateur). Les joueurs se concentrent uniquement sur la manœuvre de leurs unités, sans se soucier des points de règles, l'ordinateur gérant tout l'aléatoire et les évènements. Du coup, profitant de la puissance de l'ordinateur, le système gère des paramètres que l'on n'a pas l'habitude de simuler dans d'autres systèmes de jeu : les pertes certes, mais aussi le niveau de moral de chaque unité (en plus du moral global de l'armée) ainsi que le niveau de fatigue. Ce dernier paramètre est fondamental : les déplacements rapides, les changements de formations incessants et les combats fatiguent (voire énervent) les unités. Enfin, l'ordinateur envoie constamment des messages qui peuvent être sympathiques... Par exemple, le général untel est tombé de cheval ! heureusement, plus de peur que de mal...
(Ci-dessus : la seconde division qui tient le centre : son ordre est d'attaquer la colline occupée par les sudistes)
Mais venons en à la partie. J'ai juste eu le temps de lire rapidement les principes de jeu (notamment la fatigue). Pour le reste, quand je suis arrivé chez Nigel, tout était prêt ! Chaque division et brigade de l'union (ainsi que celles des confédérés) bien préparées à côté de la gigantesque (et superbe) table de jeu.
Première phase (pour le fun, ce n'est pas prescrit dans les règles), Nigel me fait écrire les objectifs de chacune de mes 3 divisions d'infanterie, de la brigade de cavalerie et de la brigade d'artillerie. Il me précise que Howard est "agressif". Toutes les divisions ont donc un ordre d'attaque (les confédérés commencent avec un ordre "défendre"). Bien sût, l'ordinateur gère les réactions si je souhaite modifier les ordres. et je ne sais pas quand l'ordre pourra parvenir à la brigade intéressée.
Mais au diable ces finesses. Howard doit attaquer, donc j'attaque. Mes meilleures troupes (la brigade de Vermont) sont sur mon aile droite avec pour ordre d'envelopper l'aile gauche ennemie et de prendre la colline après avoir traversé le pont de bateau construit pour passer la rivière. La division du centre (avec deux unités de zouaves) est très médiocre mais va se déployer au pas de course sur la route, protégée par des barrières (typiques des champs de bataille américains) après avoir traversé l'unique pont. Enfin la première division qui couvre mon aile gauche (la protégeant d'une éventuelle marche de flanc) doit passer la rivière par un gué puis soutenir le centre.
(Ci-dessus : les brigades du Vermont et du Maine, mes vétérans, qui sont sur l'aile droite et doivent porter l'attaque principale pour déloger les confédérés de la colline).
Mon plan ne va bien sûr pas se dérouler comme prévu. Mes divisions du centre et de droite ont traversé rapidement la rivière et se sont déployées plus vite que ce que j'espérais (l'effet "route"). Du coup, j'ai l'impression que les confédérés qui défilent, encore en colonne, vers leurs positions, sont vulnérables. Je lance donc mon attaque plus tôt que prévu, sans aucune préparation d'artillerie, celle-ci se trouvant encore loin derrière. Et je lance le 6e Vermont sur la principale batterie d'artillerie sudiste qui est en train de dés-atteler (voir la 3eme photo : le 6e Vermont sur le flanc de la batterie en train de défiler...).
Mal m'en prends. Un tour = 15 minutes de jeu. Le confédéré a donc le temps de désatteler et de tirer pendant ma charge. Et le soutien des Berdan Sharpshooter n'y fera rien. Les vétérans du 6e Vermont sont arrêtés nets par la décharge de canister. Ils sont bloqués sur place et sont alors menacés par toute une brigade sudiste qui se place sur son flanc. Bien sûr, le 6e Vermont était soutenu par toute la brigade Vermont et la brigade du Maine qui se portent à l'attaque. Au centre, La division Barlow (régiments du Massachussets, Zouaves Pennsylvaniens et régiments New-York) sortent alors de leur bonne position, de derrière les barrières, pour se porter en soutien de la division Newton (Brigades Vermont et Maine). Mais sans soutien d'artillerie, cette attaque générale s'avère trop précoce et donc une erreur. Mais régiments de recrues ne peuvent être des adversaires acceptables face à des vétérans sudistes qui se déploient très rapidement sur la crête de la colline ! Par ailleurs, une erreur de lecture me fait immobiliser ma seconde bonne brigade (La brigade de l'Ohio) sur mon aile gauche où la cavalerie confédérée peut déboucher à tout moment (Ian avait effectivement prévu une marche de flanc de ce côté là). Cette erreur va aussi me coûter cher : alors que cette brigade ne va pas combattre de toute la partie c'est l'autre brigade de cette seconde division qui va devoir soutenir le centre dans son attaque et tenter de prendre le village sur lequel est ancrée l'aile droite confédérée. Or, cette brigade de New-York est de mauvaise qualité et elle va devoir déloger des vétérans sudistes retranchés dans des bâtiments ! Malgré le surnombre, l'aile gauche sudiste va tenir, le centre confédéré va contre-attaquer la médiocre division Barlow du centre, et lui passer sur le ventre.
Pendant ce temps, ma principale attaque, celle de la division Newton (Brigades Vermont et Maine) va s'avérer un fiasco...
Mal soutenue (pas d'artillerie et la cavalerie qui protège sa droite va s'énerver à force de contre-ordres... démontez ! remontez !), mal coordonnée, face à des vétérans sudistes bien retranchés et manœuvrant bien (Ian a excellé dans le placement de ses batteries d'artillerie et les prises de flancs) cette attaque est vouée à l'échec. Seul le 3e Vermont parviendra à déloger un régiment sudiste du champs de maïs... tous les autres régiments retraitent ou partent en déroute !
Bref, mon inexpérience est la seule raison de cette défaite majeure : j'ai perdu un tiers de mon armée ! Mais point de meilleure école qu'une bonne défaite. Après coup, toutes mes erreurs sont claires (j'aurais déjà dû prendre le temps d'analyser les forces et faiblesses des deux armées, ne pas me tromper dans la valeur de mes brigades, mieux concentrer et coordonner mes attaques et surtout... attendre le soutien de l'artillerie !!!). Toujours est-il que ce système de jeu est excellent, permettant aux joueurs de se concentrer uniquement sur le principal : la manœuvre.
Encore merci à Nigel pour son accueil, sa gentillesse et sa superbe table de jeu, et merci à Ian, mon brillant adversaire, tout aussi agréable ! Vivement la prochaine...
Mais au diable ces finesses. Howard doit attaquer, donc j'attaque. Mes meilleures troupes (la brigade de Vermont) sont sur mon aile droite avec pour ordre d'envelopper l'aile gauche ennemie et de prendre la colline après avoir traversé le pont de bateau construit pour passer la rivière. La division du centre (avec deux unités de zouaves) est très médiocre mais va se déployer au pas de course sur la route, protégée par des barrières (typiques des champs de bataille américains) après avoir traversé l'unique pont. Enfin la première division qui couvre mon aile gauche (la protégeant d'une éventuelle marche de flanc) doit passer la rivière par un gué puis soutenir le centre.
(Ci-dessus : les brigades du Vermont et du Maine, mes vétérans, qui sont sur l'aile droite et doivent porter l'attaque principale pour déloger les confédérés de la colline).
Mon plan ne va bien sûr pas se dérouler comme prévu. Mes divisions du centre et de droite ont traversé rapidement la rivière et se sont déployées plus vite que ce que j'espérais (l'effet "route"). Du coup, j'ai l'impression que les confédérés qui défilent, encore en colonne, vers leurs positions, sont vulnérables. Je lance donc mon attaque plus tôt que prévu, sans aucune préparation d'artillerie, celle-ci se trouvant encore loin derrière. Et je lance le 6e Vermont sur la principale batterie d'artillerie sudiste qui est en train de dés-atteler (voir la 3eme photo : le 6e Vermont sur le flanc de la batterie en train de défiler...).
Mal m'en prends. Un tour = 15 minutes de jeu. Le confédéré a donc le temps de désatteler et de tirer pendant ma charge. Et le soutien des Berdan Sharpshooter n'y fera rien. Les vétérans du 6e Vermont sont arrêtés nets par la décharge de canister. Ils sont bloqués sur place et sont alors menacés par toute une brigade sudiste qui se place sur son flanc. Bien sûr, le 6e Vermont était soutenu par toute la brigade Vermont et la brigade du Maine qui se portent à l'attaque. Au centre, La division Barlow (régiments du Massachussets, Zouaves Pennsylvaniens et régiments New-York) sortent alors de leur bonne position, de derrière les barrières, pour se porter en soutien de la division Newton (Brigades Vermont et Maine). Mais sans soutien d'artillerie, cette attaque générale s'avère trop précoce et donc une erreur. Mais régiments de recrues ne peuvent être des adversaires acceptables face à des vétérans sudistes qui se déploient très rapidement sur la crête de la colline ! Par ailleurs, une erreur de lecture me fait immobiliser ma seconde bonne brigade (La brigade de l'Ohio) sur mon aile gauche où la cavalerie confédérée peut déboucher à tout moment (Ian avait effectivement prévu une marche de flanc de ce côté là). Cette erreur va aussi me coûter cher : alors que cette brigade ne va pas combattre de toute la partie c'est l'autre brigade de cette seconde division qui va devoir soutenir le centre dans son attaque et tenter de prendre le village sur lequel est ancrée l'aile droite confédérée. Or, cette brigade de New-York est de mauvaise qualité et elle va devoir déloger des vétérans sudistes retranchés dans des bâtiments ! Malgré le surnombre, l'aile gauche sudiste va tenir, le centre confédéré va contre-attaquer la médiocre division Barlow du centre, et lui passer sur le ventre.
Pendant ce temps, ma principale attaque, celle de la division Newton (Brigades Vermont et Maine) va s'avérer un fiasco...
Mal soutenue (pas d'artillerie et la cavalerie qui protège sa droite va s'énerver à force de contre-ordres... démontez ! remontez !), mal coordonnée, face à des vétérans sudistes bien retranchés et manœuvrant bien (Ian a excellé dans le placement de ses batteries d'artillerie et les prises de flancs) cette attaque est vouée à l'échec. Seul le 3e Vermont parviendra à déloger un régiment sudiste du champs de maïs... tous les autres régiments retraitent ou partent en déroute !
Bref, mon inexpérience est la seule raison de cette défaite majeure : j'ai perdu un tiers de mon armée ! Mais point de meilleure école qu'une bonne défaite. Après coup, toutes mes erreurs sont claires (j'aurais déjà dû prendre le temps d'analyser les forces et faiblesses des deux armées, ne pas me tromper dans la valeur de mes brigades, mieux concentrer et coordonner mes attaques et surtout... attendre le soutien de l'artillerie !!!). Toujours est-il que ce système de jeu est excellent, permettant aux joueurs de se concentrer uniquement sur le principal : la manœuvre.
Encore merci à Nigel pour son accueil, sa gentillesse et sa superbe table de jeu, et merci à Ian, mon brillant adversaire, tout aussi agréable ! Vivement la prochaine...
Pour le compte rendu de Nigel, cliquer ici.