dimanche 30 mai 2010

La bataille de Preston (2 octobre 1862)


Hier, nous avons joué, chez Nigel (en Lot-et-Garonne), la bataille de Preston (2 octobre 1862).
La règle était Carnage & Glory II, un système de jeu assisté par ordinateur. J'étais Howard, Général de l'union alors qu'en face, Ian jouait McLaws, le général confédéré.
Nigel était "opérateur de saisie" : celui qui saisit toutes les données dans l'ordinateur !
Premier constat : ce système de jeu est très intéressant (lorsqu'on a la chance d'avoir un 3e homme qui gère l'ordinateur). Les joueurs se concentrent uniquement sur la manœuvre de leurs unités, sans se soucier des points de règles, l'ordinateur gérant tout l'aléatoire et les évènements. Du coup, profitant de la puissance de l'ordinateur, le système gère des paramètres que l'on n'a pas l'habitude de simuler dans d'autres systèmes de jeu : les pertes certes, mais aussi le niveau de moral de chaque unité (en plus du moral global de l'armée) ainsi que le niveau de fatigue. Ce dernier paramètre est fondamental : les déplacements rapides, les changements de formations incessants et les combats fatiguent (voire énervent) les unités. Enfin, l'ordinateur envoie constamment des messages qui peuvent être sympathiques... Par exemple, le général untel est tombé de cheval ! heureusement, plus de peur que de mal...
(Ci-dessus : la seconde division qui tient le centre : son ordre est d'attaquer la colline occupée par les sudistes)



Mais venons en à la partie. J'ai juste eu le temps de lire rapidement les principes de jeu (notamment la fatigue). Pour le reste, quand je suis arrivé chez Nigel, tout était prêt ! Chaque division et brigade de l'union (ainsi que celles des confédérés) bien préparées à côté de la gigantesque (et superbe) table de jeu.

Première phase (pour le fun, ce n'est pas prescrit dans les règles), Nigel me fait écrire les objectifs de chacune de mes 3 divisions d'infanterie, de la brigade de cavalerie et de la brigade d'artillerie. Il me précise que Howard est "agressif". Toutes les divisions ont donc un ordre d'attaque (les confédérés commencent avec un ordre "défendre"). Bien sût, l'ordinateur gère les réactions si je souhaite modifier les ordres. et je ne sais pas quand l'ordre pourra parvenir à la brigade intéressée.

Mais au diable ces finesses. Howard doit attaquer, donc j'attaque. Mes meilleures troupes (la brigade de Vermont) sont sur mon aile droite avec pour ordre d'envelopper l'aile gauche ennemie et de prendre la colline après avoir traversé le pont de bateau construit pour passer la rivière. La division du centre (avec deux unités de zouaves) est très médiocre mais va se déployer au pas de course sur la route, protégée par des barrières (typiques des champs de bataille américains) après avoir traversé l'unique pont. Enfin la première division qui couvre mon aile gauche (la protégeant d'une éventuelle marche de flanc) doit passer la rivière par un gué puis soutenir le centre.

(Ci-dessus : les brigades du Vermont et du Maine, mes vétérans, qui sont sur l'aile droite et doivent porter l'attaque principale pour déloger les confédérés de la colline).

Mon plan ne va bien sûr pas se dérouler comme prévu. Mes divisions du centre et de droite ont traversé rapidement la rivière et se sont déployées plus vite que ce que j'espérais (l'effet "route"). Du coup, j'ai l'impression que les confédérés qui défilent, encore en colonne, vers leurs positions, sont vulnérables. Je lance donc mon attaque plus tôt que prévu, sans aucune préparation d'artillerie, celle-ci se trouvant encore loin derrière. Et je lance le 6e Vermont sur la principale batterie d'artillerie sudiste qui est en train de dés-atteler (voir la 3eme photo : le 6e Vermont sur le flanc de la batterie en train de défiler...).

Mal m'en prends. Un tour = 15 minutes de jeu. Le confédéré a donc le temps de désatteler et de tirer pendant ma charge. Et le soutien des Berdan Sharpshooter n'y fera rien. Les vétérans du 6e Vermont sont arrêtés nets par la décharge de canister. Ils sont bloqués sur place et sont alors menacés par toute une brigade sudiste qui se place sur son flanc. Bien sûr, le 6e Vermont était soutenu par toute la brigade Vermont et la brigade du Maine qui se portent à l'attaque. Au centre, La division Barlow (régiments du Massachussets, Zouaves Pennsylvaniens et régiments New-York) sortent alors de leur bonne position, de derrière les barrières, pour se porter en soutien de la division Newton (Brigades Vermont et Maine). Mais sans soutien d'artillerie, cette attaque générale s'avère trop précoce et donc une erreur. Mais régiments de recrues ne peuvent être des adversaires acceptables face à des vétérans sudistes qui se déploient très rapidement sur la crête de la colline ! Par ailleurs, une erreur de lecture me fait immobiliser ma seconde bonne brigade (La brigade de l'Ohio) sur mon aile gauche où la cavalerie confédérée peut déboucher à tout moment (Ian avait effectivement prévu une marche de flanc de ce côté là). Cette erreur va aussi me coûter cher : alors que cette brigade ne va pas combattre de toute la partie c'est l'autre brigade de cette seconde division qui va devoir soutenir le centre dans son attaque et tenter de prendre le village sur lequel est ancrée l'aile droite confédérée. Or, cette brigade de New-York est de mauvaise qualité et elle va devoir déloger des vétérans sudistes retranchés dans des bâtiments ! Malgré le surnombre, l'aile gauche sudiste va tenir, le centre confédéré va contre-attaquer la médiocre division Barlow du centre, et lui passer sur le ventre.

Pendant ce temps, ma principale attaque, celle de la division Newton (Brigades Vermont et Maine) va s'avérer un fiasco...
Mal soutenue (pas d'artillerie et la cavalerie qui protège sa droite va s'énerver à force de contre-ordres... démontez ! remontez !), mal coordonnée, face à des vétérans sudistes bien retranchés et manœuvrant bien (Ian a excellé dans le placement de ses batteries d'artillerie et les prises de flancs) cette attaque est vouée à l'échec. Seul le 3e Vermont parviendra à déloger un régiment sudiste du champs de maïs... tous les autres régiments retraitent ou partent en déroute !

Bref, mon inexpérience est la seule raison de cette défaite majeure : j'ai perdu un tiers de mon armée ! Mais point de meilleure école qu'une bonne défaite. Après coup, toutes mes erreurs sont claires (j'aurais déjà dû prendre le temps d'analyser les forces et faiblesses des deux armées, ne pas me tromper dans la valeur de mes brigades, mieux concentrer et coordonner mes attaques et surtout... attendre le soutien de l'artillerie !!!). Toujours est-il que ce système de jeu est excellent, permettant aux joueurs de se concentrer uniquement sur le principal : la manœuvre.

Encore merci à Nigel pour son accueil, sa gentillesse et sa superbe table de jeu, et merci à Ian, mon brillant adversaire, tout aussi agréable ! Vivement la prochaine...

Pour le compte rendu de Nigel, cliquer ici.

mardi 25 mai 2010

Journée sanglante à Mescal City

Vendredi soir, une alliance d'Apaches et de... Delawares (!) assaillirent Mescal City. Objectif : tout massacrer, notamment les civils (scénario "Avert the massacre" du supplément Frontier).
Mais la situation était confuse. Quelques mois auparavant, la ville avait subi une attaque en règle d'une bande de hors-la-loi, menée par le célèbre Santenza, qui avait emprisonné le sheriff et son équipe ! Du coup, devant cette nouvelle menace, Santenza décide de rendre les armes à Old Steve et à ses forces de la loi. Tout en ne lui faisant pas réellement confiance...





Pas de photo de l'action. Voici donc le Shériff Old Steve et William, un citoyen en arme ...















Et son lieutenant Rob black death avec sa carabine à répétition et Marcus, doux citoyen qui ne se sent à l'aise qu'avec son fusil à canons sciés...













Cette alliance contre nature offrait une bonne résistance aux "sauvages" mais ne put empêcher la perte de la moitié des civils (ce qui n'empêchait pas Santenza de bien dormir !). Malgré l'efficacité étonnante de leurs tomahawks, les deux bandes essuyèrent de même de lourdes pertes avant de parvenir à repousser les survivants Apaches, les Delaware ayant eu à supporter le plus dur des combats (Santenza lui-même et sa bande de fous furieux !)...
Enfin, au moment même où les Apaches décident d'abandonner, les hommes de Santenza, se doutant d'une trahison possible (Old Steve avait en effet décidé de trahir lorsque le temps serait venu), et anticipant parfaitement, ouvrent le feu sur leurs alliés de fortune... mais leurs armes s'enrayent ! Mal leur en prit mais les deux bandes décidèrent d'en rester prudemment là, le temps de lécher leurs plaies...
Old Steve et ses justiciers étaient enfin libres. Vivement leurs prochaines aventures !

mercredi 19 mai 2010

Français Ordonnances

Alors que je peine à terminer mon unité de cavaliers Achéens, que je dois commencer ma cavalerie impériale Guerre de 30 ans, mes américains 28mm 1944 (pour, entre autres, un projet Uchronie sur l'adaptation de FOW de Thierry Ladevese ou un essai de Rules of Engagement) et reprendre mes Byzantins 28mm... Mon regard se tourne déjà vers la gamme Perry plastique WOR. Eh oui, j'ai depuis longtemps envie de faire du Louis XI (Français Ordonnance)...

En attendant, pour ceux qui ont de tels projets (Français Ordonnance ou Bourguignons), je conseille ce petit ouvrage pas cher : le "Montlhéry 16 juillet 1465" chez Historic'One. En plus de l'excellent texte de Christian Delabos et Philippe Gaillard, vous aurez le droit à nombre de reproductions de blasons Français, Savoyards et Bourguignons et surtout, plus original, les différentes livrées des corps d'archers Bourguignons ! Eh oui, il n'y a pas que les archers écossais qui étaient en "uniforme" à l'époque... un incontournable donc...