J'ai reçu hier ma commande Osprey. Je l'étale donc sous vos yeux : les Tercios espagnols, les successeurs d'Alexandre le Grand et la garde de Byzance.
Et j'en ai logiquement profité pour commander la règle Dux Bellorum.
Un survol rapide m'en donne une excellente première opinion. Côté illustrations, en dehors de la superbe couverture de José Daniel Cabrera-Pena, un des tous meilleurs illustrateurs actuels, que du connu. Mais on ne peut en vouloir à l'éditeur d'y avoir replacé les superbes illustrations d'Angus McBride. Le tout est agrémenté de nombreuses photos de figurines.
Côté système de jeu, le joueur d'ADG que je suis se trouve en terre connue. Des plaquettes, une dizaine suffisent pour jouer, soit au format DBM, soit au format ADG, peu importe. Et comme les distances se calculent en front de plaquette - l'équivalent de l'UD d'DG ou du BW de Polemos - l'unité peut très bien faire 4, 6 ou 8 cm de front, c'est à dire deux plaquettes DBM/ADG pour ce dernier front, peu importe. Et le système étant à base de plaquette et d'UD front de plaquette, peu importe l'échelle des figurines. Bref, un concept dans l'ère du temps.
Seconde bonne nouvelle, la règle est basée sur un système de points de commandements. Ceux-ci ne sont pas aléatoires, comme à ADG, mais "fournis" avec l'armée : 6 sont "de série" et vous pouvez en "acheter" jusqu'à 4 supplémentaires avec votre budget. Ces points - vous pouvez en allouer jusqu'à 3 par unité - vont vous permettre :
- d'interrompre la séquence de l'adversaire pour bouger un de vos groupes ou unités,
- d'augmenter votre "bravoure" (c'est à dire le moral),
- d'augmenter votre "agression" (facteur de combat),
- ou d'annuler une perte de cohésion que vous aurez reçu.
Une approche très intéressante qui mérite d'être testée.
Les caractéristiques des unités sont : mouvement (de 2 UD pour les murs de boucliers - c'est à dire l'infanterie lourde - à 4 UD pour la cavalerie), la bravoure (moral), "l'agression" (pour le combat et le tir), la protection (de 2 à 6), et la cohésion (comme à ADG, mais de 2 à 6 points de cohésion). "L'agression" est une valeur qui va de 1 à 6 et qui représente le nombre de dés (6 faces) à lancer - avant modificateurs - par unité. Avec ces dés, il vous faudra réussir au moins la protection de votre adversaire. Le nombre de dés excédant la protection donne le nombre de touches. Vous pouvez annuler jusqu'à 3 touches par des points de commandement, le reste réduisant les points de cohésion de votre unité. Le tout parait fluide et intuitif.
Ce que peut apporter Dux Bellorum par rapport à ADG ? Un système de commandement différent et qui parait très intéressant, et surtout un "chrome" particulier. Certes, le livret ne comprend que 8 listes d'armées couvrant les îles britanniques de 367 à 793 après J.-C.; et les choix de troupes sont moins nombreux qu'à ADG - chaque armée comprend une unité de compagnons - troupes d'élite, et soit des troupes ordinaires, soit des nobles, le tout au sein de types de troupes peu nombreuses (cavaliers, cataphractes pour les romains, cavaliers légers, murs de boucliers, guerriers et tirailleurs) - mais avec votre budget d'armée (32 points, les meilleurs unités valant 5 points, les ordinaires 3 points, les cavaliers légers 2 points et les tirailleurs 1 point), vous pouvez aussi acheter jusqu'à 3 "stratégies et tactiques" qui vont vous permettre d'influencer le jeu, et de varier les parties. Enfin, chaque type d'armée, lorsqu'elle se trouve en défense, dispose d'un certain nombre de terrains (2 pour les armées lourdes comme les Romains ou les Saxons, 3 pour les armées de guerriers comme les Gallois ou les Irlandais).
En résumé, une petite règle qui a l'air sympathique, et mérite donc d'être testée !