Cette année encore, j'ai été au tournoi AdG en 28 mm avec mon armée lagide. Il s'agit d'un petit tournoi (8 participants) : il est bien dommage que trop peu de joueurs aient fait le saut vers le 28 mm car c'est un réel plaisir de jeu. Désolé mais pas de photo des parties... j'étais trop concentré sur le jeu !
J'ai terminé en milieu de tableau, mon armée lagide me posant toujours autant de problèmes... D'une part, je ne la joue qu'à cette occasion mais surtout, contrairement aux bons joueurs, j'ai beaucoup de mal à jouer des corps spécialisés. Mes corps tombent souvent mal par rapport à l'adversaire. Or avec des phalanges aussi manoeuvrables que des enclumes, et un corps d'éléphants pas plus leste, si le déploiement de départ n'est pas le bon, la situation est impossible à rattraper. Il faudra probablement que je me résolve à faire des corps mixtes... ou à changer d'armée !
Pour le tournoi, j'avais donc un corps de 6 phalanges et 4 LI arc ou fronde ; un corps de 2 éléphants, 3 thureophores lanciers moyens et 3 LI javelot et un corps de cavalerie avec 3 cavaliers lourds impact, 1 cavalier lourd et 2 LC javelots. Tout ordinaire, aucun élite. Et trois généraux compétents, le tout pour un seuil de démo à 24.
Première partie : guerre civile ! J'affronte Maximilien, le fils Gouneau et ses Lagides. Nos corps sont comparables : son corps de cavalerie un peu plus costaud avec 3 cavaliers lourds impact dont un élite et 2 cavaliers moyens élite mais pas de LC ; son corps d'infanterie composé de 4 phalanges et 2 fantassins lourds impact et une artillerie ; son corps moyen avec 2 éléphants, 2 fantassins moyens A2M et un fantassin médiocre plus LI. Nos déploiements sont symétriques (phalange contre phalange, éléphants contre éléphants...) mais ma zone de déploiement est séparée en son centre par un infranchissable. Nos lignes vont donc s'affronter sans finesse mais je parviens à faire passer ma cavalerie légère dans son dos pour aller prendre son camp. Les combats tourneront plutôt à mon avantage ce qui donnera lieu à une victoire pour moi.
Seconde partie : après, le fils, le père, Christophe, et ses Navarrais. Un corps de 4 chevaliers plus 2 archers anglais (gloups !), un corps de 2 chevaliers à pieds et 4 lanciers lourds dont 2 médiocres plus quelques LI et un corps d'almoghavares et arbalétriers. Le terrain est bordélique avec, encore une fois, un infranchissable pour protéger mon camp au centre de ma zone de déploiement, sur la droite, une ravine en long devant ma zone de déploiement flanquée sur le bord droit par une colline avec village. Bien sûr, je pose mon corps moyen sur ce flanc bétonné, la phalange au centre devant l'infranchissable et ma cavalerie à gauche. Celle-ci tombe contre les chevaliers, la phalange fait face à seulement 2 archers anglais et Chritophe à concentrer son infanterie lourde et ses almoghavares face à mon corps d'éléphants et thureophores. De ce côté là, j'ai deux LI javelots planqués sur la colline avec village et j'ai voulu placer ma ligne d'éléphants et thureophores protégée par la ravine. Mais mon interprétation de la ravine étant mauvaise (je la vois dans ma tête comme une colline inversée) je mets ma ligne sur le bord et légèrement à l'intérieur de l'élément de terrain. Je ne comprends pas trop l'approche du concepteur mais, peu importe, je me suis fourvoyé. Il faut juste être au bord de la ravine et pas dedans pour profiter de +1. Comme si il s'agissait d'une pente abrupte. C'est au moins la seconde fois dans ma vie de joueur que je me fourvoie sur ce point de règle... Comme quoi, en vieillissant, on imprime de moins en moins bien ! Mais revenons au sujet. Mon corps moyen est donc dans la ravine sans profiter du +1, et attend plus ou moins sereinement l'infanterie adverse. Pendant ce temps, ma phalange avance pour tenter de détruire les archers anglais avec objectif de se retourner ensuite à droite sur le flanc de l'infanterie lourde navarraise et sur la gauche sur le flanc des chevaliers. Dans le même temps, ma cavalerie lourde serre les fesses, un peu en retrait, en attendant le choc des chevaliers et un LC va tenter de déborder le tout pour prendre le camp. Une fois de plus, je prendrais le camp Gouneau, après que la phalange ait détruit les archers anglais et que mes cavaliers aient tenus suffisamment longtemps face à la chevalerie espagnole. Sur ma droite, Christophe hésite puis finit par se décider à charger mes moyens éléphantesques... Je vais finir par obtenir une victoire sur le fil mais pas brillante. Ma phalange, inmanoeuvrable, mettra trop de temps à se réorganiser. À par un élément, sur ma gauche, qui réussira à détruire un chevalier...
La première journée se termine par deux victoires et les deux Toulousains occupent les deux premières places. Je vais donc affronter les Celtibères de Salvador le lendemain matin.
Ma zone de déploiement est vide d'élément de terrain. Je vais essayer de mettre ma phalange au centre gauche, mes éléphants au centre et ma cavalerie à droite. Celle-ci tombe face à son infanterie lourde, les éléphants se trouvent face à un grand vide et ma phalange se trouve face à ses cavaliers, javeliniers et LI. Dispositions étonnantes de nos parts respectives. J'ai disposé ma phalange en biseau de façon à ne pas être débordé par ma droite et pour ne pas perdre mon camp. Heureusement, au vu du nombre de cavaliers en face. Mais du coup, revers de la médaille, ma phalange devient complètement inefficace, ayant à faire face à des courants d'air... Après quelques tours de manoeuvres, mes cavaliers vont encaissé le premier choc d'infanterie lourde celtibère mais ils seront vites rejoints par les éléphants et lanciers moyens. Sur ma gauche, mes phalanges plus LI vont tenter de contenir tout le reste de l'armée ennemie. Mais pour progresser en protégeant mon flanc, il me faut scinder ma phalange en petits paquets... Au bout du compte, cela va permettre à Salvador de détruire un à un mes LI et ses nombreux tirs de javelot vont me faire très mal. En ce qui concerne les combats, ma ligne de cavalerie résiste bien face aux Celtibères mais n'ayant aucune troupe en réserve, elle faiblit. les éléphants font un peu de ménage mais pas suffisamment. Enfin Salvador finit par parvenir à ramener ses cavaliers sur le flanc de mes thureophores et éléphants. Bref, victoire finale de Salvador qui, disons le tout de suite, gagnera le tournoi. Victoire sans bavure. J'ai mal joué dans le sens où j'avais prévu au début de scotcher ses Celtibères avec mes LC et un cavalier pour renvoyer le reste de ma cavalerie (grâce à la route que j'avais placé à cet effet), détruire sa cavalerie sur l'autre aile. Voilà ce qui arrive lorsque l'on ne respecte pas son plan...
Quatrième et dernière partie : j'affronte Christophe Epiais et ses Arabes d'Afrique du Nord. Armée soclée en 8 cm l'UD et je vais donc passer un peu de temps à placer tous mes socles sous mes éléments de 6 cm l'UD. Je place une colline sur un village sur ma droite et mon habituelle route transversale au cas où j'ai à changer mes dispositions. Il a mis son camp à son extrême gauche (donc mon extrême droite à moi). Christophe a un corps de 6 lanciers lourds dont 2 élite avec support, un corps de javeliniers et lanciers moyens et un corps de 4 cavaliers lourds impact élite et 3 ou 4 LC javelot, plus quelques LI javelots dispersés dans ses corps. Je place ma phalange à droite, qui tombe face à son corps d'infanterie lourde, ma cavalerie au centre, espérant qu'elle tombe soit face à l'infanterie lourde, soit au corps moyen et enfin mes éléphants à gauche, en espérant qu'ils tombent contre la cavalerie arabe. Et c'est effectivement ce qui va se passer. Après avoir posé le terrain en défenseur, je me retrouve attaquant ! J'avance ma ligne rapidement en espérant pouvoir joindre rapidement sa ligne de cavalerie alors que mon centre de cavalerie avance au rythme de ma phalange. Christophe va réussir à rétablir la situation en ramenant sa cavalerie élite vers ma cavalerie, tout au moins en partie, et ses javeliniers vers les éléphants. Et ses LC et LI parviendront facilement à empêcher mes éléphants de manoeuvrer librement. Bilan : un éléphant parviendra à atteindre un de ses cavaliers sans parvenir à le détruire. pendant ce temps, son infanterie moyenne va parvenir à soutenir le choc de ma cavalerie (alors que ce sont ses lanciers moyens qui ont pris l'initiative de charger) et nos deux "phalanges" vont s'affronter vaillamment. Sa ligne de lanciers va aussi parvenir à tenir face à mes phalanges grâce à une première série de dés plutôt favorable de son côté (ce qui ne sera pas le cas pour tout le reste de la partie !). Alors que son infanterie tient le coup, Christophe va parvenir à détruire deux de mes thureophores, que j'ai fais l'erreur de scinder en petits paquets de façon à ce que mes éléphants évitent les javeliniers, et un de mes LC. Puis sa cavalerie va parvenir à éviter les éléphants et prendre de flancs ma cavalerie qui n'a pas réussie à détruire son infanterie moyenne. Le combat est terrible : toutes nos unités à l'exception de 2 LI de mon côté ayant participé aux combats. Verdict final : nous sommes tous les deux à un ou deux points de nos seuils de démoralisation (il a le même seuil que moi, à 24). Mais c'est le tour de Christophe et il parvient à m'infliger deux pertes sans en encaisser une seule. Bilan : victoire de Christophe alors que j'échoue à une perte de son seuil de démo. Victoire néanmoins amplement méritée sur la seconde partie de la partie, durant laquelle j'ai réussi beaucoup de 5 ou 6 alors que lui-même, dans le même temps, ne réussissait que de petits jets de dé !
Bref, je termine en milieu de tableau. Et une fois de plus, cette armée s'est avérée trop peu manoeuvrable pour pallier à mes faiblesses !
Pour finir, je vous engage vraiment, joueur d'AdG, à vous monter des armées en 28 mm pour encourager ce type de tournoi. À noter, que la salle, située dans l'annexe d'un château, le lieu et l'accueil sont exceptionnels !