vendredi 25 mars 2011

Quelque part sur les rives de la Méditerranée...


Timurix, morne, restait pensif. Il ne pouvait rester sourd aux réquisitoires de ses chefs de tribus. Ce n’était pas la première fois que les Puniques de Siaba leur avaient vendu du vin frelaté. Cette fois-ci, plusieurs guerriers de Grosrix en étaient resté alités (voir ici le rapport de ces évènements). Et là, il ne pouvait que se rendre à l’évidence …
Ils étaient tous venus, entourés de leurs guerriers. Adomatos le taciturne, arrivé le matin même, à la tête de 43 braves. Parmi eux, le terrible Branco, un géant mesurant 6 pieds 3 pouces et qui maniait deux épées dont une, longue de près de 5 pieds, qu’il portait dans son dos… Et Acotios, qui était descendu des hautes terres, à la tête de 36 fiers montagnards, le regard sombre se faisant jour à travers les longues tresses de leurs chevelures. Et Drago qui avait pu réunir une quarantaine de ses jeunes exhibant leurs tatouages sur leurs torses dénudés, ce qui ne laissait pas indifférentes les jeunes femmes de la région… Et Camelos, à la tête de trois douzaines de redoutables vétérans dont l’équipement, tout particulièrement les casques et les quelques chemises de mailles, faisait l’admiration des plus jeunes. Il pouvait aussi compter sur les tribus des plaines, celles de Vandelos, de Belbos et de Boduoc dont les quelques guerriers montés lui assuraient une fière cavalerie… D’ici demain, avec toutes les tribus qui devaient les rejoindre dans la nuit, il aura réuni quelques milliers d’hommes. Cela devrait suffire... espérons-le !
Timurix leva le bras pour calmer l’assistance. Il reprit son souffle puis lança de sa voix caverneuse : “qu’il en soit ainsi !”.

Timurix avait formé 3 corps homogènes pour pouvoir espérer manœuvrer ses guerriers indisciplinés... Sur son aile gauche, la cavalerie, élite de l'armée. Au centre, son infanterie en ordre serré avec, y compris deux unités de terribles Soldurii, le tout en 7 unités, suivies par 2 hordes de femmes et anciens décidés à motiver de leurs gourdins les plus timorés de leurs guerriers... Cette infanterie était protégée par une ligne de tirailleurs, formée de jeunes adolescents qui voulaient acquérir gloire et réputation. Enfin, son aile droite était composée des hommes des hautes terres, habitués aux terrains accidentés, 6 unités combattants en ordre lâche.
Face à sa cavalerie, la terrible Charrerie punique, élite parmi les élites ! 4 unités flanquées de quelques cavaliers lybiens et numides. Le centre de Siaba était formé de sa phalange expérimentée, les deux unités de phalange sacrée au centre. Son centre était bien sûr protégé par ses incontournables tirailleurs baléares et lybiens. Enfin, son aile gauche était composée d'un ramassis de mercenaires : peltastes grecs, scutarii ibères et mercenaires celtes, formant 6 unités plus ou moins indisciplinées.

Les deux armées étaient relativement équilibrées. Sur le papier, les Chars puniques avaient l'avantage sur les cavaliers gaulois alors qu'au centre, le nombre et l'impétuosité celte devrait faire la différence. Les stratégies des deux adversaires s'avérèrent équivalentes, et relativement basiques : le fort devait progresser le plus rapidement possible vers le faible, de façon à obtenir la décision en ce point, pendant que le faible devait tenter de tenir le plus longtemps possible face au fort !
A ce jeu-là, c'est la charrerie punique qui parvint le plus rapidement sur ses vis-à-vis. Mais la cavalerie celte était aussi formée d'unités d'élite qui soutinrent le choc. Sur l'autre aile, les montagnards arrivèrent rapidement au contact des mercenaires puniques.
Au centre, la progression des Gaulois fut plus lente et les combats s'engagèrent entre les deux lignes de tirailleurs.

L'aile gauche punique céda rapidement face aux terribles montagnards, bien assistés de Belenos. Pendant ce temps, l'aile droite de Siaba parvenait enfin à venir à bout de la cavalerie celte. La décision allait donc se jouer au centre... Timurix mit fin au combat de tirailleurs qui s'éternisait et lâcha sa ligne d'infanterie sur la phalange punique, Soldurii contre phalange sacrée, guerriers gaulois contre lanciers lybiens.
Belenos et Taranis était décidément aux côtés de Timurix. La charge gauloise fut terrible, les Soldurii enfonçant la phalange sacrée, alors qu'à droite, quelques montagnards venus en soutien, réduisaient une partie des lybiens au silence.
La victoire revint à Timurix mais il en paya le prix fort... Une héroïque unité de mercenaires celtes au service de Carthage (que ces renégats aillent brûler dans les forges de Taranis !), étant parvenu à détruite son adversaire immédiat des hautes terres, parvint à prendre de dos une seconde unité et à la détruire. Les vainqueurs terminèrent la bataille à un petit poil de la démoralisation totale ! Heureusement, femmes et enfants surent maintenir le moral vacillant de leurs époux et de leurs fils...

13 commentaires:

  1. J'en reviens pas !
    De vraies photos !
    Splendide !

    Stéphane.

    PS: est-ce par ce que tu as gagné ? :mrgreen:

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  2. Siaba qui gagne en 15mm, ça aurait été marqué sur le calendrier inca :p

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  3. Beautiful armies and great looking game! Regards, Dean

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  4. Il faut toujours laisser gagner un débutant.
    Bravo pour le CR ... et les photos.

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  5. Mais c'est qu'il devient méchant, Timur. Il tape tout le monde en ce moment.

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  6. Oui, c'est vrai ! Il devient vilain et un peu trop sûr de lui ... il n'y a qu'à lire son "nouveau style" : romanesque, héroïque, mais bien peu soucieux du sort réservé à ses adversaires. Va falloir aller bombarder tout ça monsieur le Président !!

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  7. Non, en fait, c'est à El Francès que va revenir, ce soir, la tâche de me faire chuter... Je vais opposer des Khitan Leao à ses Byzantins.

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  8. Great looking game, very nice figures too.

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  9. Ah oui mais il est comme ça Timur. C'est la Pédagogie qui rime avec l'Orthodontie.
    Bon je retourne compter mes dents en attendant notre prochain affrontement. Mais ou est-ce que j'ai bien pu poser cette satanée bouteille de Syntol ? :)

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  10. Meuh non, Timur il vous écrase avec le sourire et dans la bonne humeur. En plus, il m'a donné plein de conseils utiles pour faire mon armée et affronter (éventuellement) le milieu de la compétition.

    Bon, on arrivera bien à le vaincre un jour, hein ?

    Hein ?

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  11. Oui on y arrivera... enfin je crois, et oui c'est une mine de conseils en tout genre.

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  12. Heureusement que vous y parviendrez... Canis tu y est bien parvenu à la régulière lors de notre première rencontre !

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  13. Oui, mais j'aime l'humilité, et rarement rappeler leurs défaites à mes adversaires. ;)

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