mercredi 28 septembre 2011

Retour à l'Art de la Guerre

Deux parties d'AdG ces derniers temps : une il y a quelques semaines et une autre hier soir.
La première a été jouée à mon ancien club de Lattes, près de Montpellier, contre Jeff. Mes Gaulois affrontaient ses Romains république. Disons-le tout de suite, je me suis pris une rouste. 
Mon armée, relativement lourde, nécessitait un terrain dégagé (4 guerriers MI et 3 HI dans un premier corps puis 6 guerriers HI  et autant de LI dans le second, le troisième corps étant composé de cavalerie (6 cavaliers moyens élite et un LC). La phase de terrain a été catastrophique pour moi : tous les terrains sont tombés de mon côté ! Moi qui espérait envelopper mon adversaire grâce à ma grosse aile de cavalerie... J'ai dû placer ce corps derrière une colline broussailleuse, pour laisser le peu de plaine qui restait à mes HI. Résultat : bien ralentis par les LC numides, ils n'ont pas pu entamer l'aile opposée et ainsi sauver la partie. Pour le reste, Jeff a concentré ses nombreuses troupes moyennes et éléphants sur mes 4 MI placés dans les terrains sur l'autre aile. Puis il les a détruit et s'est retourné sur mon centre. Bref, lourde défaite.

Donc, pour changer, hier on jouait en médiéval : mes Mongols contre les Birmans de Ludo. Là aussi, mes armes n'ont pas été victorieuses. La partie se termine dans le temps imparti (un peu plus même) par un match nul, mais je la considère plutôt comme une défaite, n'ayant réussi à trouver (ou exploiter) aucune faille dans le dispositif de Ludo. N'ayant  jamais eu l'initiative, j'ai subi la pression birmane durant pratiquement toute la partie. Pourtant, je ne m'en suis pas trop mal sorti côté terrain. Certes Ludo a réussi à réduire le champ de bataille grâce à un rivage sur mon aile droite, quelques terrains accidentés dans sa zone de déploiement et une forêt et une broussaille sur mon aile gauche, mais je suis parvenu à poser une grosse colline (pour protéger mes cavaliers des tirs) et surtout, un terrain infranchissable (étang) qui, disposé en biais du côté du rivage, me permit de rendre mon camp imprenable (placé derrière l'étang, sachant que l'espace entre l'extrémité de l'étant et le rivage n'est pas assez large pour laisser passer un élément...).



Face aux deux gros corps Birmans composés chacun de 2 éléphants, 2 archers et 2 lanciers ou fantassins moyens, j'aligne mes deux gros corps de 5 cavaliers moyens élite, le premier (aile droite) masqué de 3 LC, le second, disposé derrière 4 socles d'otages et appuyés sur le bois où sont embusqués 4 LI. Mon dernier corps (2 cavaliers moyens élite et 3 LC) est mis en marche de flanc (sur mon aile gauche) : il doit débarquer là où se trouve le troisième corps birman composé de deux archers et 3 cavaliers moyens.
Mon camp inexpugnable, mon plan est de ralentir le plus longtemps les deux gros corps birmans, en leur infligeant un maximum de pertes au tir, puis de décrocher vers mon aile gauche, pour renverser le front à 90° (dos au flanc sur lequel devrait déboucher ma marche de flanc).
J'ai l'initiative : j'avance donc mes LC de droite concentrer leurs tirs sur les deux LI qui protègent les éléphants. Mais dans le même temps, je fais une grave erreur : j'avance aussi ma cavalerie pour essayer d'infliger des pertes supplémentaires aux Birmans. Au centre, je maintiens mon erreur en déployant la cavalerie mongole en seconde ligne des otages, destinés à ralentir l'avance ennemie. Ces deux premiers mouvements sont une erreur par rapport à mon plan de départ parce que la distance que doit parcourir mon aile droite pour inverser le front est énorme. Il fallait commencer le plus tôt possible ce mouvement en faisant glisser mes deux corps de cavalerie ; le corps de droite vers le centre et le corps du centre vers ma gauche. LC et otages auraient alors suffis pour ralentir l'ennemi. D'ailleurs, en dehors des pertes au tir infligés par mes LC, les autres tirs (ceux de la cavalerie moyenne) seront inefficaces. En retour, les tirs des archers vont me faire mal.
Ma marche de flanc ne rentrera pas au premier tour... mais je ne l'attendais pas si tôt !

 

On voit bien ici les effets de mon erreur... mon corps de droite, au lieu de prendre sa place au centre, va passer derrière le corps du centre que j'ai choisi de laisser sur place pour le laisser passer. Il était trop tard, de mon point de vue, pour réaliser le glissement : la probabilité que le corps de droite se fasse prendre de dos était maintenant trop importante.



Alors que le corps de droite, bien abimé par les tirs, s'échappe, le corps du centre va se sacrifier pour les couvrir. Il encaisse 2 éléphants et 2 lanciers moyens et mange grave... Mais il tient et son général réussit à récupérer quelques points de cohésion.
Pendant ce temps, ma marche de flanc est entrée et va essayer de foncer sur les bagages... sans succès ! Une colline broussailleuse, bien tenue par 2 archers soutenus par un cavalier couvrent efficacement son accès.
Ma manœuvre de renversement trop tardive ne pourra donc rien donner : je n'ai pas assez de troupe sur le secteur de gauche pour prendre l'offensive sur son flanc et je me trouve obligé de sacrifier un corps entier de cavaliers moyens. Ces 4 héros vont tenir un tour de plus puis, une fois le corps qu'ils protégeaient mis en sécurité, ils vont rompre le combat (3 des cavaliers ont alors perdus 3 points de cohésion, le dernier en ayant perdu un seul...). Ils vont alors se retrouver en bord de table. Plutôt que de les sacrifier lorsque Ludo déclare la charge, j'opte pour l'esquive; les faisant sortir de table. Ayant déjà perdu un LC de la sorte, ce sont 5 unités qui sont sorties, ramenant mon seuil de démoralisation de 22 éléments à 17.
Du côté de ma marche de flanc, une faute d'inattention me fait rater l'occasion de menacer ses bagages (une charge déclarée trop tôt, sans avoir préalablement indiqué la (bonne) direction. Deux cavaliers birmans esquivent en direction de leurs bagages et je ne peux les poursuivre dans cette direction. Cette erreur est néanmoins anecdotique (mes probabilités de réussite, sans perdre mes deux cavaliers, restant trop aléatoires). Par contre, si j'avais bien déroulé mon mouvement d'ensemble, j'aurais eu à cet endroit précis 4 cavaliers supplémentaires, qui m'auraient permis d'exploiter la situation...
En fin de compte, je perds 4 cavaliers légers et beaucoup de points de cohésions. Je finis donc à 12 pertes sur 17 en ayant infligé que peu de pertes à Ludo (il a eu largement le temps de rallier ses unités ayant subies des pertes au tir).
Les Mongols sont toujours aussi "touchy" à jouer et la moindre erreur de timing peut ruiner tout un plan. Mais c'est bien ce qui fait l'intérêt de cette armée ! J'ai énormément souffert des tirs des archers dans cette partie, contre lesquels je n'ai pas encore de parade. Il va falloir y réfléchir sérieusement...



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