mardi 7 avril 2009

Hannibal de match contre Timourix, bataille de Servian










Ce jour là, Timourix de lent, à la tête de ses Volques tectosages, tenta de barrer la route à Hannibal (de la tribu de Dana) qui tentait de traverser la Narbonnaise. Timourix déploya ses guerriers soutenus par un corps de mercenaires Gaesati, à Servian, non loin d'Agatha... Le terrain était peu propice au déploiement de sa cavalerie et de sa lourde infanterie en rangs serrés : ses 12 bannières de fantassins lourds, vociférants, faisant hurler leurs carnyx et brandissant leurs emblêmes de sangliers, s'entassèrent dans une petite plaine, à droite d'un village et de vignes, alors que sa cavalerie se déployait derrière une colline broussailleuse. Au centre, un corps de mercenaires Gaesati et quelques jeunes archers occupaient village et plantations... Face à lui, sur des dispositions symétriques, l'armée d'Hannibal : ses vétérans gaulois et lybiens (fantassins lourds impact et lanciers lourds élite) face aux fantassins lourds tectosages, quelques ligures et javeliniers face aux Gaesati, les cavaleries lybienne et numide face à la cavalerie gauloise...

Le carthaginois prenant l'initiative avança ses ailes d'infanterie et de cavalerie.

Le gaulois tente d'étendre sa ligne d'infanterie... erreur de débutant, il a oublié que pour un point de commandement, on peut déplacer des groupes ayant un maximum de 6 unités de front... or ce corps en possède 12 ! estupido...
Heureusement que le général est compétent...
Hannibal pousse une unité numide en avant de sa ligne. Timourix a fait une grossière erreur... le frondeur qui "fermait la porte" entre les vignes et le village, au fond, s'est rapproché du corps Gaesati (pour rester à portée de commandement...)




L'infanterie lourde carthaginoise. mêlant gaulois (boucliers blancs) et vétérans lybiens ... impressionnant !







La meute tectosage qui ne s'en laisse pas compter aussi facilement...










A l'Art de la Guerre, comme à beaucoup d'autres règles, toute erreur se paye comptant...
Voyant la "porte" ouverte, Hannibal y jette son unité de numides, direction... le camp ! eh oui, la prise d'un camp compte comme 4 points de victoire (contre 2 pour une unité détruite).
Conscient, mais un peu tard, de son erreur, Timourix lâche (désesperémment) une unité de cavalerie gauloise à ses trousses.
Et Timourix manque de dés de commandement pour en profiter et envoyer sa cavalerie sur les deux unités de numides qui tentent de la bloquer...



Pendant ce temps, sur l'aile droite gauloise, les deux "phalanges" sont arrivées au contact. Face aux vétérans carthaginois, la ligne gauloise encaisse le choc et laisse beaucoup de monde sur le terrain... Mais au centre, les Gaesati attaquent le flanc de cette muraille blanche et dorée...



Sur l'aile gauche, la cavalerie carthaginoise ayant couvert l'unité de numide et en ayant profité pour détruire une unité de cavalerie gauloise s'en va stopper la cavalerie gauloise qui a pu, même éloignée de son chef, progresser...

Sur cette aile, les deux cavaleries vont se neutraliser pour le reste de la partie. mais Hannibal a gagné un important avantage psychologique : son unité numide parvient à esquiver ses poursuivants gaulois et à prendre le camp gaulois !

Le général carthaginois a détruit une unité de cavalerie gauloise, perte qui ne sera compensée qu'un peu plus tard, par la destruction d'une unité de cavalerie ibère par une unité d'archers légers...






C'est donc à l'aile droite et au centre que se jouera la partie, la prise du camp ayant ramené les niveaux de démoralisation des deux armées au même niveau...
Et de ce côté là, ça s'annonce bien pour le carthaginois qui a réussi à faire le trou en détruisant 3 unités, contre 2 pour Timourix.




Mais le Gaesati fait des pertes au centre en chargeant notamment une unité légère qui s'était aventurée en soutien (erreur, nous avons tous les deux oublié - surtout moi - qu'elle pouvait tenter d'esquiver)...
Les pertes s'équilibrent. Le gaulois tente tant bien que mal de boucher les trous...









A ce moment de la partie, le carthaginois doit à être à 3 points de la démo et le carthaginois à 2 points.




Balle de match...pour Hannibal (de match) qui est au service. C'est à son tour de jouer et il n'a besoin de ne faire que deux pertes chez le gaulois...

Malheureusement pour lui, le carthaginois perdra sa première et sa seconde balle de service... Cette série de combat sera favorable à Timourix qui parviendra à ajouter 3 pertes au carthaginois contre 1 pour ce dernier...


Malgré les erreurs de Timourix (le déploiement calamiteux de son aile droite, la "porte" entrouverte) et la bonne stratégie d'Hannibal (qui a réussi à détourner l'attention du gaulois sur la défense de son camp, perdant ainsi des points de commandements qui auraient été plus utile pour attaquer le rideau de numides), la partie se termine en coup de théatre.

C'était la première partie de JP et, ayant commencés trop vite, on a pas mal merdé... sur la constitution de l'armée carthaginoise (mais une erreur pas importante, JP a voulu intégrer tous ses généraux dans des unités... sans vérifier si les unités en question pouvait accepter un général !), sur le déploiement, notamment pour Timourix qui a créé un trop gros corps d'infanterie et encore sur des points de règles qui me sont sortis de la tête.
Je souhaitais faire des corps spécialisés pour qu'ils soient manoeuvrables (avec un général compétent et 2 ordinaires, des troupes impétueuses, c'était pas gagné d'avance) et j'en ai oublié la limte des 6 unités de front. Cette fois-ci, la note n'a pas été salée, parceque l'infanterie gauloise s'est retrouvée confinée dans un espace où elle n'a pas eu à manoeuvré, si ce n'est pour combler les trous... Mais j'en ai tenu compte pour la partie d'après.
bref, dommage, JP aurait mérité une victoire pour sa première partie et ses paris audacieux !






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