jeudi 2 avril 2009

Tamerlan et considérations sur les grands généraux...

Timur-i-Lenk (Tarmelan pour les intimes) signifie "Timur la lame" et non pas 'Timur le lent"... vous le saviez ? mais comment résister à un jeu de mots débile...
Donc ce jour là, mardi 31 mars 1404, du côté de Dijon, Timur-i-Lenk et son armée turco-mongole, rencontrait l'armée bourguignonne de Jean sans Peur. Comment ça, vous n'étiez pas au courant que Tamerlan avait franchit le Bosphore ? Eh bien pour être au courant, abonnez-vous à ce blog !

Ce n'était pas la première fois. Plusieurs mois plus tôt, j'avais, moi Timur, déjà envahi le royaume de Bourgogne et battu à plat de couture l'armée bourguignonne. Mais Jean sans peur (ou plutôt Ludo sans peur) avait bien apprit la leçon. Il choisi donc le meilleur moment pour me défier une fois de plus...
L'histoire a reconnu de bons généraux. Il est plus difficile de retrouver la trace de réels génies. Un génie est un général qui sait continuellement s'adapter à son nouvel adversaire. Il doit donc rester humble et se remettre continuellement en question.
Un Napoléon, un Frédéric, un Hannibal, un Pyrrhus ou encore un César n'ont pas su s'adapter. Napoléon et César connurent des revers par excès de confiance. Tous ont échoué face à un général qui a su s'adapter à eux. Alexandre est mort trop jeune pour subir ce type de défaite mais il avait les mêmes symptômes.
Les mongols eurent de grands généraux : les Gengis, les Subotai, les Batu sont à mettre à ce panthéon. Mais il est difficile de dire si ils sont passé du côté des génie...
En tous cas ce jour là, ce 31 mars 1404, moi Timur le lent, je n'ai pas retenu la leçon. Je ne suis pas un grand général. Ma dernière victoire contre Ludo sans peur portait les germes de ma défaite. J'ai cru que ce qui m'a fait vaincre une fois, m'apporterait une seconde fois la victoire...
Voici mon histoire.

L'armée bourguignonne, n'ayant pas l'initiative se recroquevilla toute entière sur un tiers du champ de bataille, son aile gauche appuyée dans des broussailles...










Elle n'en était pas moins impressionnante.





Timur, tout de cavalerie équipé, avait réussi à dégager le terrain. Il étala sa cavalerie légère devant l'host bourguignonne et déploya
sa cavalerie lourde sur l'autre aile...

Puis, gardant l'initiative, il décida de tirailler devant le front du gros de Ludo sans peur et de concentrer sa cavalerie de choc (en majorité cavalerie lourde, arc, élite) sur l'aile gauche du bourguignon composée d'archers picards.
Ces cavaliers lourds avaient fait du bon boulot, la dernière fois, grâce à la précision de leurs tirs...


La concentration des troupes se met en place...


































... mais les tirs se passent mal pour Timur. L'armée timuride démoralise à 18 (contre 20 pour son aversaire). Et 2 cavaliers moyens viennent de tomber sous le tir terrible des archers Picards. Ces derniers ont l'arc long et bénéficient depuis peu d'un +1 contre les montés... ça change tout !


La concentration des feux que tente Timur sur l'aile gauche ennemie n'y fait rien. Les pertes d'unités et de cohésion s'accumulent (3 unités en moins et beaucoups d'unités avec des points de cohésion en moins) pour un résultat pratiquement nul (en terme de pertes) sur le bourguignon. La situation devient dramatique d'autant que le bourguignon a maintenant renforcé sa ligne partout où il pouvait.




Alors Timur décida de revoir complètement ses dispositions. Son nouveau plan : refuser complètement son aile droite et tenter d'attirer ses poursuivants dans le vide ainsi créé.
Il espère ainsi que les lignes de son adversaire se distendront et qu'il pourra ainsi concentrer ses unités, grâce à sa mobilité, sur de petits groupes...




L'armée bourguignonne poursuit joyeusement son adversaire qui retraite... L'aile droite timuride (en haut à droite) est restée en place pour fixer les archers picards.








Les pertes de cohésion s'accumulent du côté des bourguignons (marqueurs rouges indiquant une perte d'un point de cohésion) mais aucune unité de perdue alors que le timouride en a déjà perdu 4... Dans sa poursuite, Ludo sans peur réussit à garder plusieurs cavaliers à portée de tir.







Dans sa retraite, les cavaliers timourides se retournent de temps en temps pour "arroser" les bourguignons. mais les chevaliers sont de véritables blindés pratiquement impossibles à entamer...et l'infanterie bourguignonne est puissante au tir !!!





Bref, à ce jeu là, c'est le bourguignon qui inflige le plus de pertes.
Le seuil de démoralisation finit par être atteint ! 18 à 12...Victoire éclatante de Ludo sans peur.


Partie, une fois n'est pas coutume très enrichissante. Les modifications ont rendus, logiquement, les archers très efficaces contre la cavalerie, dans l'esprit de DBM. C'est bien mais j'aurais dû anticiper ce point !

Bref, Ludo a bien tiré les leçons de sa première défaite et moi, Timur le lent (à la détente) je ne me suis pas remis en question ! Par contre, maintenant la leçon a été bien apprise... dans la douleur ! Bravo et ... merci ludo !

3 commentaires:

  1. Génial compte rendu, on entend presque les pluies de flèches.

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  2. Bravo pour cecompte rendu publié le jour de l'anniversaire de Tamerlan !
    jérôme

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  3. Ca lui fait quel âge ?
    OK, je sors.....mais avant d'avoir dit que c'est un trés bon compte-rendu.....faut arrêter m'sieur, ça va me re-redonner envie de re-re-resortir mes 15mm!

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