Vous le savez, je suis un marin... Une fois n'est pas coutume, parlons donc marine, à l'occasion de la sortie de "Trafalgar".
Pour commencer, une première impression : 23 pages de règles très très aérées (à la GW quoi), claires et surtout, à priori, simples. Ces régles détaille le tour et ses différentes phases : la phase de météo (très important), la phase de navigation, la phase de canonnade et la phase finale. Quelques pages pour chaque phase.
J'en profite ici pour faire une appartée... quel est l'intérêt de jouer marine XVIIIeme ? ce qui me fascine c'est certes les vaisseaux mais aussi et surtout que le combat naval à l'époque est très particulier. Il repose sur le feu (l'éternelle combat de la cuirasse et de la flêche) mais surtout sur la manoeuvre. La manoeuvre et l'utilisation du vent y est un facteur dominant. Le côté qui a "l'avantage du vent" (celui qui est "au vent") gagnait un avantage certain : il gagnait l'initiative. Le jeu Trafalgar intègre cette donnée avec ce que Mark Latham appelle le "Weather gage". Par contre, dans un tel combat naval, la position "au vent" n'apportait pas que des avantages. Par exemple, avec un peu de vent et de toile, votre navire était amené à giter. Et en étant "au vent" vous ne pouviez pas toujours utiliser votre bordée d'en bas, celle avec les plus gros canons, au risque de faire entrer l'eau par les sabords !
Mais revenons à la règle. 23 pages de règles sur 144... le reste couvre bien sûr les navires(10 pages), les "listes d'armées" (Grande-Bretagne, France, Espagne et USA mais aussi Suède, Russie, Pays-Bas et Portugal plus une liste de Corsaires) soit 20 pages plus les "upgrades" disponibles pour les navires. puis viennent 24 pages d'historique ou background puis 8 pages de scénarios (en fait 6 scénarios types dont le classique affrontement); puis 20 pages de "Hobby" (montage d'un bateau en plomb, gréement, peinture et tables de jeu), 13 pages dédiées à une campagne, Trafalgar bien sûr, et enfin une vingtaine de pages de références : tables, "rosters", gabarits... Du très très propre. Bien sûr, la marine britannique (et US) est avantagée mais ne nous plaignions pas... les français sont bien respectés.
Et pourtant, la période couverte par ce jeu (1795-1815) est une des périodes sombres de la marine française. La révolution est passée par là et tous les amiraux et officiers compétents ont été mis à la retraite. C'est une jeune marine inexpérimentée qui va affronter la meilleure marine du monde. Et Bonaparte, puis Napoléon, a privilégié l'armée de terre...
Pourtant (le saviez-vous ?) les navires français étaient sûrement les meilleurs du monde : nos frégates faisaient l'admiration des britanniques (qui s'empressaient de les capturer... pour ceux qui ont vu le film "Master et Commander", non seulement la Frégate ennemie est française mais la "Surprise" est une Frégate de prise...). Et nos ingénieurs Sané et Bordas ont créés la célèbre vaisseau de 74 canons, ce qui se faisait de plus équilibré au monde...
Mais ces navires étaient issues de la génération d'avant, la grande génération de marins français, ceux qui ont laissé leur nom inscrit dans le marbre : Suffren, bien sûr, un des 3 "grands" aux côtés de Ruyter et de Nelson, mais aussi De Grasse pour n'en citer que deux. Cette marine qui, pendant la guerre d'indépendance américaine, fit trembler la marine britannique.
Mais rassurons nous, puisque ces navires ont été conçus dans les années 1770-80... cette règle est bien sûr facilement adaptable à cette époque plus faste pour nos armes !
Mais pensons un peu à mon ami Siaba... quid de la Guerre de Sept ans ? Cette guerre a valu à la France plus d'échecs que de succès... Mais elle a aussi été le témoin des exploits d'un grand homme, dont nous avons perdu le souvenir... Il s'agit de Louis-Charles, comte du Chaffault de Besné. L'homme qui tint en respect les anglais à Louisbourg et qui sortit vainqueur des 2 combats d'Ouessant... un héros qui gagne à être connu !
Et heureusement, Paul Chack a écrit une superbe série "marins à la bataille" dont le volume intitulé "Des origines au XVIIIe siècle" est dédié en grande partie à du Chaffault, "L'homme d'Ouessant". Vous y découvrirez aussi beaucoup d'autres récits : la bataille de Lépante comme on ne vous l'a jamais racontée ou les premiers exploits de Suffren. Un livre incontournable. Il me manque encore à acquérir les deux volumes dédiés à la guerre de 14-18 sur mer. Dur de patienter ! Il existe aussi, dans la même collection, un volume dédié à Surcouf et à Jean-Bart, écrit par Léon Haffner... lui aussi incontournable.
Bref, sûrement ce qui se fait de mieux pour approcher le monde de la Marine.Pour commencer, une première impression : 23 pages de règles très très aérées (à la GW quoi), claires et surtout, à priori, simples. Ces régles détaille le tour et ses différentes phases : la phase de météo (très important), la phase de navigation, la phase de canonnade et la phase finale. Quelques pages pour chaque phase.
J'en profite ici pour faire une appartée... quel est l'intérêt de jouer marine XVIIIeme ? ce qui me fascine c'est certes les vaisseaux mais aussi et surtout que le combat naval à l'époque est très particulier. Il repose sur le feu (l'éternelle combat de la cuirasse et de la flêche) mais surtout sur la manoeuvre. La manoeuvre et l'utilisation du vent y est un facteur dominant. Le côté qui a "l'avantage du vent" (celui qui est "au vent") gagnait un avantage certain : il gagnait l'initiative. Le jeu Trafalgar intègre cette donnée avec ce que Mark Latham appelle le "Weather gage". Par contre, dans un tel combat naval, la position "au vent" n'apportait pas que des avantages. Par exemple, avec un peu de vent et de toile, votre navire était amené à giter. Et en étant "au vent" vous ne pouviez pas toujours utiliser votre bordée d'en bas, celle avec les plus gros canons, au risque de faire entrer l'eau par les sabords !
Mais revenons à la règle. 23 pages de règles sur 144... le reste couvre bien sûr les navires(10 pages), les "listes d'armées" (Grande-Bretagne, France, Espagne et USA mais aussi Suède, Russie, Pays-Bas et Portugal plus une liste de Corsaires) soit 20 pages plus les "upgrades" disponibles pour les navires. puis viennent 24 pages d'historique ou background puis 8 pages de scénarios (en fait 6 scénarios types dont le classique affrontement); puis 20 pages de "Hobby" (montage d'un bateau en plomb, gréement, peinture et tables de jeu), 13 pages dédiées à une campagne, Trafalgar bien sûr, et enfin une vingtaine de pages de références : tables, "rosters", gabarits... Du très très propre. Bien sûr, la marine britannique (et US) est avantagée mais ne nous plaignions pas... les français sont bien respectés.
Et pourtant, la période couverte par ce jeu (1795-1815) est une des périodes sombres de la marine française. La révolution est passée par là et tous les amiraux et officiers compétents ont été mis à la retraite. C'est une jeune marine inexpérimentée qui va affronter la meilleure marine du monde. Et Bonaparte, puis Napoléon, a privilégié l'armée de terre...
Pourtant (le saviez-vous ?) les navires français étaient sûrement les meilleurs du monde : nos frégates faisaient l'admiration des britanniques (qui s'empressaient de les capturer... pour ceux qui ont vu le film "Master et Commander", non seulement la Frégate ennemie est française mais la "Surprise" est une Frégate de prise...). Et nos ingénieurs Sané et Bordas ont créés la célèbre vaisseau de 74 canons, ce qui se faisait de plus équilibré au monde...
Mais ces navires étaient issues de la génération d'avant, la grande génération de marins français, ceux qui ont laissé leur nom inscrit dans le marbre : Suffren, bien sûr, un des 3 "grands" aux côtés de Ruyter et de Nelson, mais aussi De Grasse pour n'en citer que deux. Cette marine qui, pendant la guerre d'indépendance américaine, fit trembler la marine britannique.
Mais rassurons nous, puisque ces navires ont été conçus dans les années 1770-80... cette règle est bien sûr facilement adaptable à cette époque plus faste pour nos armes !
Mais pensons un peu à mon ami Siaba... quid de la Guerre de Sept ans ? Cette guerre a valu à la France plus d'échecs que de succès... Mais elle a aussi été le témoin des exploits d'un grand homme, dont nous avons perdu le souvenir... Il s'agit de Louis-Charles, comte du Chaffault de Besné. L'homme qui tint en respect les anglais à Louisbourg et qui sortit vainqueur des 2 combats d'Ouessant... un héros qui gagne à être connu !
Et heureusement, Paul Chack a écrit une superbe série "marins à la bataille" dont le volume intitulé "Des origines au XVIIIe siècle" est dédié en grande partie à du Chaffault, "L'homme d'Ouessant". Vous y découvrirez aussi beaucoup d'autres récits : la bataille de Lépante comme on ne vous l'a jamais racontée ou les premiers exploits de Suffren. Un livre incontournable. Il me manque encore à acquérir les deux volumes dédiés à la guerre de 14-18 sur mer. Dur de patienter ! Il existe aussi, dans la même collection, un volume dédié à Surcouf et à Jean-Bart, écrit par Léon Haffner... lui aussi incontournable.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire